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L’Essor N° 17438 du 22/5/2013

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Elections présidentielles et réconciliation nationale: les leaders musulmans sonnent la mobilisation
Publié le lundi 27 mai 2013  |  L’Essor


© aBamako.com par A S
Journée de réflexion sur le rôle des leaders politiques dans les élections et la réconciliation nationale.
Bamako, le 26 mai 2013 au CICB. Le Haut Conseil Islamique a organisé une journée de réflexion sur le rôle des leaders politiques dans les élections et la réconciliation nationale.


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La journée de réflexion organisée par le Haut conseil islamique était consacrée à expliquer les tenants et les aboutissants des échéances électorales futures et le rôle des confessions religieuses dans la réconciliation nationale

Sur invitation conjointe des leaders religieux et du ministère des Affaires religieuses et du Culte, les différentes associations musulmanes se sont réunies ce week-end au CICB pour participer à la « Journée de réflexion sur le rôle des leaders religieux dans la tenue d’élections apaisées et la réconciliation nationale ».

La cérémonie d’ouverture du conclave était présidée par le ministre des Affaires religieuses et du Culte, Dr Yacouba Traoré, représentant le Premier ministre. Il avait à ses côtés son collègue de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire, Colonel Moussa Sinko Coulibaly, du président du Haut conseil islamique (HCI), Mahmoud Dicko, du président de la Commission Dialogue et Réconciliation, Mohamed Salia Sokona et le président de l’imamat Aboubacar Camara. Le célébrissime prêcheur Ousmane Cherif Haidara était également de la partie.

D’autres ministres, députés, diplomates et partenaires techniques ont occupé les premières rangées de la salle des 1000 places du CICB pleine comme un oeuf. Tout le reste de la salle, y compris les allés était occupé par les membres des confessions religieuses. Certains sont restés débout pendant toute la cérémonie, faute de place. Les retardataires eux se sont contentés des couloirs du CICB.

Après la lecture du Saint Coran par Ousmane Traoré, le président du HCI, Mahmoud Dicko, dans un discours plein d’espoir a indiqué que la recherche d’une sortie honorable de crise est liée aux élections et à la réconciliation nationale. Il a salué les forces armées et de sécurité malienne et leurs alliées françaises et africaines qui aident notre pays dans ce sens. Le leader religieux a prié pour le repos de l’âme des soldats tombés au front.

Les deux défis, à savoir l’organisation des élections et la réconciliation nationale, doivent être relevés parce que le Mali a une culture légendaire de paix et de vivre-ensemble estime Mahmoud Dicko. « Notre pays est pluriculturel », dit-il ajoutant que « le pardon est un devoir religieux ». Il a dénoncé les interprétations erronées des préceptes de l’islam. L’imam Dicko ne se reconnaît pas dans un islam violent. Il prône plutôt un islam modéré fondé sur les valeurs enseignées par le Prophète Mohamed (PSL).

Pour autant, le président du HCI demeure intraitable sur la question de l’impunité. « Il ne saurait avoir une réconciliation sans justice » clame-t-il appelant de tous ses vœux le retour à la souveraineté sur toute l’étendue du territoire. « L’intégrisme religieux ne marche pas, mais l’intégrisme laïc ne marche pas non plus » a martelé le patron du Haut conseil islamique qui sera fortement applaudi par les centaines de participants. La bonne intelligence, c’est de trouver le juste milieu, a enseigné l’imam Dicko, dans sa trop longue intervention de 45 minutes.

Détail important : le secrétaire général du Haut conseil islamique est le président de la CENI. Donc, la responsabilité du Haut conseil islamique est grande, selon Mahmoud Dicko. Il a précisé que son organisation ne donnera pas de consignes de vote. Il cherche ainsi à rassurer tous les acteurs politiques et administratifs.

Une forte clameur a accueilli la tentative de justification du retard constaté pour la tenue du congrès du Haut conseil islamique : Mahmoud Dicko a longuement expliqué que la tenue du congrès a été empêchée par la situation sécuritaire de notre pays et surtout les conseils de report des chefs de quartier et des hautes autorités du pays. Cependant il promet que les assises se tiendront très prochainement.

Avant de renvoyer les participants au conclave, le ministre Yacouba Traoré qui représentait le Premier ministre, a rappelé que notre pays est éprouvé par deux défis majeurs : l’organisation d’élections apaisées et le recouvrement de l’intégrité nationale. Pour le Dr Yacouba Traoré, les présentes assises sont un soutien de taille pour le gouvernement qui accorde une place de choix aux confessions religieuses. Convaincu que des travaux sortiront des initiatives pertinentes, le ministre des Affaires religieuses et du Culte a prié de toutes ses forces pour reviennent la paix et la concorde dans notre pays.

La journée pensée et organisée par le Haut conseil islamique était consacrée à expliquer de long en large les tenants et les aboutissants des échéances électorales futures et le rôle des confessions religieuses dans la réconciliation nationale. La Direction générale des élections (DGE) et la Commission électorale nationale indépendante (CENI) ont exposé sur l’état d’avancement des préparatifs et montré aux religieux combien leur implication pourrait concourir à la réussite de l’opération.

A. M. CISSE

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