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Haut conseil islamique du Mali : Les jeunes exigent le départ de Mahmoud Dicko
Publié le lundi 27 mai 2013  |  L’aube


© aBamako.com par a
Audience accordée par le Chef de l`Etat par intérim au Président du haut Conseil Islamique du Mali El Hadj Mahmoud Dicko.
Bamako,le 13 janvier 2013 à la résidence du Chef de l`Etat. Le Pr Dioncounda Traoré a reçu El Hadj Mahmoud Dicko.


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L’union nationale de la jeunesse musulmane du Mali (Ujma) ne reconnaît plus de légitimité à l’actuel bureau du haut conseil islamique du Mali dirigé par l’imam Mahmoud Dicko. La convocation d’un congrès et l’élection d’un nouveau directoire : ce sont là deux exigences de la jeunesse islamique. Pourquoi ?

Mahmoud-Dicko- président HCI
La fièvre électorale s’empare, de jour en jour, du Mali, au moment où le pays s’apprête à vivre une période politique cruciale qui, si rien n’est fait, risque de nous conduire vers une crise poste électorale aux conséquences très graves. L’inquiétude vient déjà de certains milieux religieux (la communauté musulmane) qui émettent des signes alarmants. Pour l’instant, le plus grand vient du Haut conseil islamique, où la rupture semble consommée entre le Président, Mahmoud Dicko, et l’union nationale des jeunes musulmans du Mali (Ujma). Ces jeunes dénoncent, en effet, l’illégalité de l’actuel bureau du Hci, dont le mandat serait arrivé à terme depuis le mois de janvier 2013 et qui jusqu’ici n’a pu été renouvelé.

L’Ujma, dirigé par Mohamed Maki Ba, proche de Cheick Ousmane Madani Haidara, 1er vice président du conseil islamique, mène aujourd’hui la fronde contre Mahmoud Dicko dont il demande le départ de la tête du Haut conseil islamique. Le président de l’Ujma, en présence de certains de ses compagnons, notamment les prêcheurs Bandjougou Doumbia, Bayaya Haidara, Mamadou Konaté…a profité d’une conférence tenue, la semaine dernière, pour évoquer certaines «déviations » (voulues par l’imam Dicko) dans la marche de l’institution. A en croire ces jeunes, ces « déviations» ont pour finalité de donner des consignes de vote pour un candidat lors de l’élection présidentielle du mois de juillet. «Tel n’est pas la mission du haut conseil islamique », a affirmé Mohamed Maki Ba. Celui-ci estime qu’étant arrivé à la fin de son mandat, Mahmoud Dicko et le bureau qu’il dirige, n’ont plus aucune légitimité pour agir et engager la communauté musulmane du Mali. Selon lui, aux termes des textes du haut conseil, depuis le mois de janvier 2013, le bureau national et toutes les structures de bases ont perdu toute légitimité. «Les membres de tout organe du Haut conseil islamique dont le mandat sera arrivé à expiration, sont déchus de tous leurs droits», a précisé le conférencier.

Au cours de la rencontre, les leaders de la jeunesse islamique du Mali, ont également dénoncé et condamné certaines pratiques qui seraient l’oeuvre du Président du Haut conseil islamique. Celui-ci est, entre autres, accusé d’installer des comités politiques dans les différentes mosquées de la capitale et dans les régions. Le président de l’Ujma a mis en garde contre une manœuvre destinée à «transformer nos lieux de cultes en tribunes politiques pour faire le jeu de certains politiciens». Pour M Ba, il s’agit là d’une «démarche à la fois dangereuse et compromettante pour le processus électoral. Face à ces graves dérives d’un bureau, en fin de mandat, l’Ujma invite les autorités de la transition, «conformément à leur mission de préservation du tissu social, à s’impliquer en convoquant le congrès de renouvellement du bureau du haut conseil». A défaut, estiment les jeunes, un comité islamique provisoire, doit prendre en charge la direction du haut conseil en attendant de pouvoir élire un nouveau bureau.

Accusé à tort ou à raison de faire le jeu de certains hommes politiques, pour des motivations qui sont loin d’être celle de la communauté islamique du Mali, le Président du haut conseil islamique a vu sa côte de popularité sérieusement écornée auprès de ses coreligionnaires qui sont nombreux à lui prêter des ambitions politiques. Parmi ceux qui sont en rupture avec sa méthode, se trouve précisément la jeunesse qui ne semble plus lui faire confiance. Il est facile, dès lors, d’en déduire, que tout comme le bureau du haut conseil, l’Ujma n’entend pas traiter de cette question, avec le ministère des affaires religieuses et du culte, fruit de l’activisme de l’imam Dicko, qui a fait de la création d’un tel département l’une de ses aspirations lors de cette période de transition au Mali. La rupture est désormais là entre le haut conseil et la jeunesse.

Approché par nos soins, l’imam Mahmoud Dicko n’a pas souhaité s’exprimer sur cette fronde des jeunes et les accusations formulées contre lui par l’union nationale de la jeunesse musulmane du Mali.

Klezié

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