Alors que la candidature unique du président sortant Ibrahim Boubacar Kéita est un défi pour le directoire de la Convention des partis politiques pour la majorité présidentielle (CMP), les Partis unis pour la République (PUR) décident de soutenir le ministre démissionnaire Housseini Amion Guindo. “Nous souhaitons garder notre identité”, se justifient-ils.
La coalition de 60 partis politiques et 300 associations qui soutiennent la candidature du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita est-elle un colosse aux pieds d’argile ? Toujours est-il qu’à quelques jours de l’investiture d’Ibrahim Boubacar Kéita à la présidentielle de 29 juillet prochain, 11 partis politiques et alliés se retirent.
“Nous sommes une coalition attachée à la démocratie pluraliste et aux valeurs d’un Etat de droit. Les PUR sont fondés sur la convergence de vue et animés d’une volonté de consolider les acquis et les réalisations obtenus aux élections du 28 juillet 2013”, précise le président des PUR, l’ex ministre Abdoulaye Amadou Sy. Selon lui, la question de la candidature unique à la CMP est un faux débat.
“Nous ne sommes pas à la période du parti unique. On ne peut pas imposer à un parti de soutenir un candidat. Chaque parti est fondé pour la conquête du pouvoir. Les manœuvres politiques d’une coalition politique de soutien au président IBK ne marchent pas”, dénonce-t-il. C’est pourquoi, les Partis unis pour la République veulent garder leur identité.
“Nous lançons aujourd’hui un appel solennel au camarade Housseini Amion Guindo, président de la Convergence pour le développement du Mali (Codem), qui est un parti membre des Pur, à se présenter au scrutin présidentiel du 29 juillet 2018. Les Pur, composés de Codem, Mplus/Ramata, Madi, MPJS, MCRM, PJDD, ANC, PSDM, PDT, RCD et BMDT, sont convaincus que la candidature de Housseini Amion Guindo au scrutin présidentiel prochain constitue un espoir pour les populations jeunes et moins jeunes de notre pays et aussi une aubaine souhaitée…”, a indiqué M. Sy.
Ce départ des 11 partis politiques et alliés de la Convention des partis politiques de la majorité présidentielle est un coup dur pour la plateforme de soutien à IBK. En perte de vitesse dans les sondages des instituts de recherche, plusieurs formations imputent cette situation au premier responsable de la CMP, Bocary Tréta. Son management et son leadership ne renforcent pas une belle cohésion pour porter IBK de nouveau à Koulouba.