Comme toujours, la nouvelle a fait le tour des réseaux sociaux d’abord avant d’être officiellement annoncée par les chaines nationales. Il s’agit que Housseyni Amion Guindo naguère ministre de l’éducation nationale a jeté l’éponge pour quitter le bateau gouvernemental qui semble perdre son boussole même s’il est déjà remplacé par le Pr AbinouTémé, un universitaire de cran.C’était le lundi passé, 07 Mai 2018.
Rato Moto
Rato Moto
Autant emporte le vent, le désir de gouverner et d’avoir sa mainmise sur ses alliés politiques ne finissent pas de diviser IBK et ses alliés politiques. Rien n’est moins sure à voir un grand parti comme l’ADEMA se défaire de toutes ses ambitions électoralistes au profit d’un pouvoir qui ne donne pas de choix aux partis dits amis du pouvoir.
En tout cas, tout comme le CNID de MountagaTall, le MPR de Choguel K Maïga, Yelema-le Changement de Moussa Mara, etc. le CODEM du ministre de l’éducation Poulo vient de claquer la porte de la Convention de la Majorité Présidentielle (CMP) tandis que son parti est au bord de la déchirure et de l’explosion. La démission de l’Honorable Hady Niangadou dit DjoWalakiqui rejoint le clan Karim est un coup dur pour le parti de la quenouille.
Cette dernière saignée au sein de la CMP n’est pas passée inaperçue comme les précédentes lorsqu’on sait que ce parti de Poulo est une force politique au Mali malgré les vicissitudes du moment et l’aspect crucial du choix à faire. Alors que beaucoup d’encre et de salive sont versées par les uns et les autres, il est céans de voir dans cette démission un acte de bravoure et de responsabilité car « il n’est jamais tard pour bien faire. »
La question que beaucoup de maliens se posent aujourd’hui est : « Pourquoi attendre seulement 4 mois de la fin d’un mandat dont ils sont comptables que ces partis politiques en général et la CODEM en particulier pour laisser le bateau d’IBK en cours d’aventure ? » La réponse est assez simpliste au regard des soubresauts politiques dont ces partis alliés du Président de république se disent victimes.
Ne faudrait-il pas voir dans ce changement de veste de Poulo une politique du donnant-donnant ?« En tout état de cause, il faut s’attendre à un revirement de la part de ces aigris du régime car ils préfèreront retourner à l’ancien plat que de vouloir s’accrocher à une cause opposante qu’ils ont longtemps combattue », concordent plusieurs interrogations.
Qui sait ? Puisque les assises nationales ou congrès du parti se tiennent le 24 de ce mois, il est probable que les partisans de la quenouille filent leur coton à l’avantage du Président de la République avec lequel il concluraient de soutenir en cas de 2ième tour de ce dernier. D’ici, il faut comprendre que Katio entreprend de faire plus mal à son père que toute autre personne dans ce cycle des fausses alliances entreprises par lui.
La deuxième perspective est que le divorce consommé entre le clan de Poulo et celui de DjoWalaki risque de donner une autre lecture des alliances ultérieures. Somme toute, il faut comprendre et selon les proches de Poulo, il n’y a plus de soutien de ce dernier pour IBK.