Ce n’est pas que la Loi fondamentale du Mali a été déchirée ou brûlée parce qu’on ne veut plus de sa mouture actuelle au profit de la nouvelle constitution rejetée par la rue. Sa désacralisation vient du fait qu’elle est méconnue par celui qui en est le premier garant et à qui la constitution dispute la légitimité. Il s’agit du président de la République qui a étalé toute son ignorance de la Constitution, en recevant à Koulouba les partis membres de la Majorité Présidentielle dans le cadre de la Ia déclaration de sa candidature. Expliquant les raisons du retard pris pour se prononcer, le chef de l’Etat a essayé de le justifier par l’observance des dispositions légales relatives aux élections, en l’occurrence les délais autorisés pour entrer en campagne électorale. Le président en a même profité pour prendre à témoin l’opinion sur ceux qui sont prématurément et vigoureusement entrés déclarés leur candidature en violation de la constitution. Le hic est que nulle part dans la constitution il n’est fait cas de campagne électorale. C’est plutôt la loi électorale qui en dispose. On peut en revanche s’interroger si la Loi fondamentale autorise un président sortant d’accueillir ses soutiens politiques au Palais présidentiel à coups de battages médiatiques.
Aliou Boubacar Diallo au siège du Rpm
Double Stade pour les IBKistes
En remplissant le Stade du 26 Mars comme un œuf, samedi, Soumaïla Cissé, le candidat de la Plateforme “Ensemble, restaurons l’espoir”, a mis la barre haut. Il est devenu, en effet, le premier leader politique à avoir atteint les mêmes performances que le chef d’Ançardine.
Il a fait ainsi des émules au RPM où les responsables pensent déjà à faire oublier l’impression laissée par l’investiture du chef de file de l’opposition. Pour ce faire, il se mijote dans les rangs du RPM une autre première : remplir à la fois deux stades et synchroniser les images. À ce rythme, on va peut-être assister au Mali à la première expérimentation africaine de l’hologramme.
La Rédaction