Accra, envoyée spéciale. Président de la République du Ghana, John Dramani Mahama (54 ans) effectue une visite officielle en France du 27 au 29 mai. Il a été élu en décembre 2012 à la tête de ce pays anglophone de 25 millions d'habitants, qui fait figure de modèle de démocratie en Afrique et enregistre l'une des plus fortes croissances économiques du continent.
Le Ghana est membre de la Cédéao et participe à la Mission internationale de soutien au Mali. Quel rôle souhaitez-vous jouer dans la transition malienne ?
John Dramani Mahama : Je remercie d'abord le président Hollande et la France. La Cédéao avait décidé d'intervenir, mais nos ressources ne nous ont pas permis de mobiliser rapidement nos troupes. L'intervention française a permis d'accélérer ce déploiement. Maintenant que nos forces sont sur le terrain et que les Nations unies prennent le contrôle des opérations, nous devrions pouvoir nous débrouiller, et la France commencer un retrait progressif. Je souhaite toutefois que des troupes françaises restent afin d'apporter un soutien technique vital. Cette collaboration entre l'Afrique et la France est un bon exemple de la façon dont le monde doit coopérer face aux menaces qui nous concernent tous.
Le Ghana est disposé à participer à la transition au Mali. Nous pouvons les aider pour les élections. Et nous sommes prêts à renforcer notre détachement. Certaines de nos troupes sont engagées dans d'autres opérations de maintien de la paix. Lor...