Dimanche 13 mai 2018, la Maison de la presse de Bamako a servi de cadre pour une conférence de presse animée par la Fédération des partis politiques, associations et mouvements dénommée « Wati Sera ». À l’ordre du jour : information de l’opinion nationale et internationale des propositions et des dispositions à mettre en place pour des élections crédibles, transparentes et apaisées.
La Fédération des partis politiques, associations et mouvements dénommée « Wati Sera » a animé une conférence de presse le dimanche dernier au cours de laquelle il était question de la création de la fédération ainsi que de ses objectifs qui ont été définis par le président de ladite fédération, Ehadji Mohamed Bamba.
À ses dires, ce sont les jeunes qui ont mis en place ce concept Wati Sera depuis 2006. La création de cette plateforme « Wati Sera », regroupant des partisans de partis politiques, d’associations, de mouvements, des jeunes et des femmes, répond à un souci de regroupement de tous les Maliens autour d’une même table afin de mettre fin aux maux qui minent la société malienne. Une société où la politique est très mal comprise, où les gens pensent qu’elle est un véritable champ de bataille où des ennemis s’affrontent. C’est dans cette mesure qu’il explique : « La politique est mal comprise. En politique, nous sommes adversaires et non des ennemis ». La jeunesse doit arriver à cette compréhension. « Wati Sera » sera accompagnée par « Guélékan » qui sera lancé bientôt à Gao. Ce concept « Guélekan » est un nouveau système de rééducation de la jeunesse malienne. Le planning que la Fédération se donne pour atteindre cet objectif est précisément deux ans.
Bamba a saisi l’occasion pour adresser un message qui n’est rien d’autre que des propositions à tous les candidats aux présidentielles du 29 juillet 2018. La fédération propose un nouveau type de politique pour un nouveau type de citoyen. Pour ce faire, il faut de nouveaux hommes politiques. La transformation des produits locaux doit être encouragée pour lutter contre l’insécurité alimentaire, une police des frontières pour assurer partout la sécurité.
« La gouvernance doit être l’affaire de tous les Maliens », dit-il. À ce titre, les anciens présidents, premiers ministres et présidents de l’Assemblée nationale doivent servir de conseillers aux présidents actuels au lieu qu’ils se déconnectent des activités politiques de la nation. Une formation éducation orientée vers l’agriculture, l’élevage, la pêche doit être au centre des politiques. Le consommé malien doit être valorisé. Cela pourra préserver les citoyens contre beaucoup de maladies. Aux dires de Adama Diarra, un membre de ladite fédération, cette plateforme a pour objectif de mobiliser tous les Maliens afin de relever les défis. Elle est issue de jeunes déterminés pour le développement du Mali. Cette plateforme s’appuie sur 6 volets essentiels pour donner au Mali un développement durable : l’autosuffisance alimentaire, la santé, la sécurité et le désenclavement, la justice, l’éducation et la formation professionnelle et l’emploi.
La fédération « Wati Sera » a également saisi cette occasion pour montrer son engagement pour la cause des Maliens de la diaspora. C’est dans ce cadre que bientôt « Wati TV » sera lancé en chaine TV et radio afin d’informer les nationaux aussi bien que les Maliens de la diaspora des enjeux des pays étrangers et les réalités du Mali. Wati TV servira de canal de communication entre les nationaux et les étrangers, il expliquera à tous ceux qui veulent prendre la route de l’aventure, les difficultés qui les attendent, les réalités à vivre dans les différents pays convoités énormément par les Maliens.
Une lettre ouverte devrait être adressée au président de la République afin de l’informer directement des initiatives que veut mettre en place cette Fédération « Wati Sera » qui signifie tout simplement « le temps est arrivé », le temps du changement.
Selon le président de la plateforme, pour conduire ce bateau que la fédération gouverne, ses membres vont rapprocher YoussouphBathily dit Ras Bath pour une collaboration sincère afin qu’ils se concertent lors des élections prochaines. La fédération, aux dires de M. Bamba, est déjà bien implantée dans pratiquement toutes les régions du Mali. Il se sert d’un proverbe pour expliquer ce fait : « Quand l’arbre tombe, il fait du bruit, mais quand la forêt pousse, il n’y a aucun bruit. » Ce proverbe est plein de sens, il veut dire aux Maliens que la Fédération a orienté ses actions vers les autres localités en dehors de Bamako pour ne pas se faire remarquer rapidement.
Rappelons que cette plateforme, dans le souci de bien mener ses activités, est dotée d’un bureau de pilotage, de coordonnateurs au niveau des régions, des cercles, des arrondissements, des communes, des quartiers et de la diaspora.