L’atelier de validation du rapport d’analyse de la loi sur la traite des personnes et les pratiques assimilées s’est tenu les 14 et 15 mai à l’hôtel Laïco El Farouk. L’ouverture des travaux a eu lieu lundi en présence du président du Comité national de la lutte contre la traite des personnes et les pratiques assimilées, Boubacar Touré, de la représentante de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), Mme Henna Mustonen et du représentant d’EUCAP Sahel, Issa Dabo.
Cette rencontre avait pour objectif d’analyser et renforcer le cadre juridique de la lutte contre la traite des personnes. Ouvrant les travaux, le président du Comité national de lutte contre la traite a rappelé que notre pays a ratifié, en 2002, la convention des Nations unies contre la criminalité transnationale organisée, les protocoles visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants et le protocole contre le trafic illicite des migrants.
«Il est utile de rappeler que notre pays a adopté, en 2012, la loi relative à la lutte contre la traite des personnes et les pratiques assimilées, a souligné Boubacar Touré. Il a aussi invoqué quelques défaillances dans le texte. «Cette loi a été adoptée et promulguée pendant la crise. Donc ce n’était pas facile. On sent quelque part qu’il y avait une pression poussant le législateur à voter cette loi», a-t-il relevé.
M. Touré ajoutera que c’est une loi qui ne prend pas en compte tous les facteurs. «Dans la traite des personnes et le trafic illicite des migrants, beaucoup d’aspects n’ont pas été pris en compte dans cette loi, notamment la prévention et la poursuite», a analysé le spécialiste. Il a également insisté sur l’application stricte de la convention sur la traite des personnes. «Quand on ratifie une convention, on se doit de donner les moyens de la faire appliquer», a martelé le président du Comité national de la lutte contre la traite qui a invité les participants à mieux contribuer pour que de bonnes recommandations sanctionnent la rencontre.
Quant à la représentante de l’ONUDC, elle expliquera qu’un cadre juridique solide est la pierre angulaire à toutes les actions efficaces contre la traite des personnes. «Sans la base juridique commune, les réseaux criminels ne seront jamais tenus entièrement responsables de leurs crimes», a-t-elle prévenu.
Bembablin
DOUMBIA