Si le président de la République Ibrahim Boubacar KEITA est candidat à sa propre succession, il n’aura pas le soutien des Partis unis pour la République, membres de la Convention des partis politiques pour la majorité présidentielle (CMP). Le président de cette coalition a demandé au ministre démissionnaire Housseiny Amoin Guindo de porter leur candidature.
Le président des Partis unis pour la République, regroupant 11 partis politiques et alliés, a animé samedi 12 mai un point de presse, à son siège à Faladiè-Socoro. L’objectif est de faire un appel solennel pour la candidature du ministre démissionnaire Housseiny Amoin Guindo, président de la Convergence pour le développement du Mali (Codem). «Nous sommes une coalition attachée à la démocratie pluraliste et aux valeurs d’un Etat de droit. Les PUR sont fondés sur la convergence de vue et animés d’une volonté de consolider les acquis et les réalisations obtenus aux élections du 28 juillet 2013», précise le président des PUR l’ex-ministre Abdoulaye Amadou Sy. Selon lui, la question de la candidature unique à la CMP est un faux débat.
«Nous ne sommes pas à la période du parti unique. On ne peut pas imposer à un parti de soutenir un candidat. Chaque parti est fondé pour la conquête du pouvoir. Les manœuvres politiques d’une coalition politique de soutien au président IBK ne marchent pas», dénonce-t-il. C’est pourquoi, les Partis unis pour la République veulent garder leur identité.
«Nous lançons aujourd’hui un appel solennel au camarade Housseyni Amion Guindo, président de la Convergence pour le développement du Mali (Codem) qui est un parti membre des PUR à se présenter au scrutin présidentiel du 29 juillet 2018. Les PUR, composés de Codem, Mplus/Ramata, Madi, MPJS, MCRM, PJDD, ANC, PSDM, PDT, RCD et BMDT, sont convaincus que la candidature de Housseyni Amion Guindo au scrutin présidentiel prochain constitue un espoir pour les populations jeunes et moins jeunes de notre pays et aussi une aubaine souhaitée…» a-t-il affirmé.
Ce départ est un coup dur pour la CMP. Engagé dans un combat pour faire l’unanimité autour de la candidature unique du président sortant Ibrahim Boubacar Keita, le directoire de la Convention des partis politiques pour la majorité présidentielle n’aura pas le soutien des Partis unis pour la République.
On se demande si la coalition de 60 partis politiques et 300 associations soutenant la candidature du président de la République Ibrahim Boubacar KEITA n’était pas bâtie sur un château d’argile.
En tout cas, la question taraude les esprits. Une semaine après l’investiture d’Ibrahim Boubacar Keita à la présidentielle de 29 juillet prochain, 11 partis politiques et alliés se retiraient de la mouvance. En perte de vitesse dans les sondages des instituts de recherche, plusieurs formations imputent cette situation au premier responsable de la CMP. Son management et son leadership ne favorisent pas une belle cohésion pour porter IBK de nouveau à Koulouba. D’autres défections sont attendues dans les prochains jours pour soutenir certains candidats de l’opposition.