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Politique de logements sociaux : Après avoir fait saigner le Trésor, le régime IBK met à mal les entrepreneurs et fait trembler leurs Banques
Publié le jeudi 17 mai 2018  |  Le Combat
Cérémonie
© aBamako.com par A.S
Cérémonie de remise de logements sociaux
N`tabacoro, le 30 juillet 2015. Le premier ministre a procédé à la remise officielle des logements sociaux de la localité à leurs bénéficiaires.
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Seuls 6.000 logements sur les 50.000 promis par IBK ont été réalisés. Le gouvernement n’a pas pu honorer deux dixièmes de sa promesse. Non seulement le régime IBK n’a pas atteint son objectif de 50.000 logements sociaux, mais plus grave, les prometteurs sont restés impayés. Ce qui a provoqué une réelle panique chez ces derniers tout en ébranlant nos institutions bancaires.

Suite à notre article du mercredi 16 mai, titré « Dépôt des dossiers pour les logements sociaux : La charrue avant les boeufs», nous avons fouiné pour savoir un peu plus sur les vraies raisons de cette confusion. Ce qui nous a été relevé est tout simplement stupéfiant. La promesse d’IBK sur les logements sociaux est en chute libre. Pis encore, aujourd’hui, ce projet fait trembler le monde des finances de notre pays.

En effet, les logements sociaux, une initiative d’ATT qui à priori était destiné à permettre à un grand nombre de Maliens d’avoir un toit à moindres coûts, a pris une autre tournure sous l’ère IBK.

Le candidat IBK l’avait promis pendant sa campagne électorale que lorsqu’il sera candidat, il lancera un programme de réalisation de 50.000 logements sociaux. « N’ya fô, m’bakè… ». Or, il n’a pu réaliser pour l’instant que 6 000 qu’il peine a payé.

C’est dans cette lancée, que l’OMH, (Office Malien de l’Habitat) représentant de l’État a signé une convention avec des sociétés immobilières pour la réalisation dudit projet. Dans ce contrat, il en ressort que les promoteurs bénéficiaires du marché doivent tout d’abord se débrouiller pour construire les logements par leur propre moyen. C’est seulement après 3 ans que l’État procédera au remboursement de leur dû. Mais ils auront comme garantie un effet commercial que l’on appelle « traite » de la part de l’Etat, qui garantit sa solvabilité vis-à-vis de ses fournisseurs.

Ces promoteurs assurés par la crédibilité de l’État se sont retournés vers leurs banques respectives pour réunir les financements nécessaires afin d’entamer le projet. Mais, cela n’est pas sans retour. En hommes d’affaires, et détenteurs des fameuses traites de l’État, ils ont négocié avec leurs banques moyennent une commission et des intérêts à payer. Donc, de cette façon, les banques sur la base de ces traites conserveront le délai de paiement de trois ans. Et à la date de l’échéance seront payés par l’État à la place de leurs clients.

Pour ces banques, c’est une bonne affaire étant donné qu’elles ont à faire avec l’État, donc pas de risque, et l’assurance y est. Et en plus, elles feront des bénéfices sur leurs clients. C’est ainsi que ça fonctionne dans toutes les banques du monde.

Tout compte fait, la transaction s’est bien passée entre les banques et leurs clients et les 6000 logements ont vu le jour.

Les premières échéances sont à terme depuis. Mais inimaginable! L’État n’a pas d’argent pour payer les prometteurs.

Pourtant, c’est avec pompe que ce même gouvernement a accueillie un prêt de 150 milliards que la BID lui a accordé pour la réalisation des logements sociaux qui sont selon eux, serait la priorité de IBK. Foutaise !

Où est donc passé cet argent ? Quelle direction a-t-il pris ?

Aujourd’hui, dans l’impasse, l’État essaye tant bien que mal de s’en sortir en surenchérissant les critères dans l’attribution des logements sociaux. Il faut pour un simple F3 quelques 400 mille francs Cfa comme apport personnels et caution. Pour les F4, il faut plus de 2 millions. Pour qui connaît le salaire d’un fonctionnaire malien, il aura de la peine à payer à plus forte raison un non- salarié. Dès lors s’explique le fait que ces logements en tout cas en ce qui concerne les F4 et plus reviennent à la famille et aux amis. Combien de fis les maliens se sont plaint pour dire que ces logements dits sociaux sous l’ère IBK n’en n’étaient pas ? Celle sous ATT, oui.

Aujourd’hui, à cause de la mauvaise gouvernance de ces fonds alloués par la BID, les prometteurs et leurs banques ne savent pas à quel saint se vouer. C’est dans cette cacophonie que l’on veut procéder à l’attribution des logements sociaux appelés « poulailler » par IBK, logique donc, qu’il y est tout se dysfonctionnement au tour. Il revient au ministre et au nouveau directeur de l’Office Malienne de l’Habitat de redresser ce tort vis à vis des entrepreneurs et de faire en sorte que les logements, au moment de leur attribution tout le monde soit satisfait.

Seydou Konaté : LE COMBAT
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