Le Médiateur de la République estime que ce résultat traduit un net renforcement de la confiance du citoyen au mécanisme de l’Espace d’Interpellation Démocratique
Comme il est de tradition, après la présentation de son rapport annuel au chef de l’Etat, le Médiateur de la République, Baba Hakhib Haidara, était vendredi face à la presse au siège de l’Institution pour expliquer le contenu de son rapport 2017. Dans cet exercice, le doyen Baba Hakhib Haidara était accompagné de tous ses collaborateurs.
Dans son exposé liminaire, le Médiateur de la République a donné les points saillants de son rapport, avant de livrer ses sentiments sur l’état des rapports entre l’administration et les usagers des services publics. Il a souligné que les visites des usagers au Médiateur de la République, même si elles ne conduisent pas systématiquement à des saisines formelles, sont toujours sources de renseignement sur l’état des relations entre les administrés et les services publics. A cet égard, il a renouvelé sa recommandation adressée à tous les services de l’Administration publique qui consiste à veiller au respect des dispositions de la Loi n°98-12/AN-RM du 19 janvier 1998, régissant les relations entre l’Administration et les usagers des services publics.
Baba AkhibHaidaraa fait un survol de l’ensemble des activités du Médiateur de la République courant l’année 2017, tout en mettant en exerguesa mission particulière à lui confiée par le président de la République consistant à présider la Commission préparatoire et la Conférence d’entente nationale prévue dans l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger.
Par ailleurs, l’une des activités phares du Médiateur de la République en 2017 aura porté sur l’organisation de la 22è session de l’Espace d’interpellation démocratique (EID) qui s’est tenue à Bamako le 10 décembre dans les locaux de la Cour suprême.
Il ressort de cet exercice, qu’en matière de réclamations, du 1er janvier au 31 décembre 2017, les services du médiateur de la République, Bamako et régions confondues, ont accueilli, écouté, orienté et informé 3735 personnes sur l’ensemble du territoire national. Sur ces 3735, 2100 l’ont été dans les régions, soit 56,22 % et 1635 à Bamako, soit 43,78 %.
Lors de la dernière session de l’EID, le secrétariat permanent a enregistré 290 demandes d’interpellations sur lesquels, 188 ont été déclarés recevables dont 41 ont été lus publiquement le 10 décembre 2017 et 147 adressés aux départements ministériels concernés pour suite à donner, conformément aux dispositions du Règlement intérieur de l’EID. Selon le doyen Haïdara, c’est un record jamais égalé depuis l’institution de l’EID en 1994. Il a estimé que ce résultat traduit un net renforcement de la confiance du citoyen au mécanisme de l’EID.
Rappelons que dans le rapport 2017, le Médiateur attire l’attention du président de la République sur un autre aspect de droit, qui concerne l’immunité d’exécution dont bénéficient, en matière de créances, les Etablissements publics à caractère administratif. Il a rappelé être souvent saisis de réclamations tendant à obtenir l’exécution de condamnations.