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Positionnement des candidats à la course vers Koulouba dans le starting-block : Mensonges et invectives pour obtenir l’exercice d’un pouvoir par procuration
Publié le lundi 21 mai 2018  |  Ciwara Info
Conférence
© aBamako.com par Momo
Conférence de presse de Moussa Sinko Coulibaly
Bamako, le 11 janvier 2018 le général, Moussa Sinko Coulibaly animé une Conférence de presse au siège de son quartier généra
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Dans le cadre du scrutin du 29 juillet prochain, une quinzaine de candidats sont déjà connus. Des plus sérieux aux figurants, ils n’ont même pas attendu un moment d’observation pour se mettre en position de course avec des invectives les uns contre les autres et surtout des mensonges en prétendant, chacun, avoir la clef magique pour bien gérer dans un système de gouvernance imposé et totalement inadapté à nos aspirations et valeurs.

Les candidats déjà prononcés pour la présidentielle de 2018 ont commencé par donner le ton sans attendre. La tête de proue de l’opposition Soumaïla Cissé non moins éternel candidat et président fondateur de l’URD a tenu des discours à l’allure de campagne lors de son investiture officielle comme candidat, le 12 mai dernier. Il a ébauché sa vision sur l’avenir du Mali.

Comme Moussa Sinko Coulibaly, Mohamed Aly Bathily, Moussa Mara et plusieurs autres prétendants ayant fait des sorties médiatiques, il dit avoir des solutions pour la lutte contre l’insécurité, la corruption, le chômage, la pauvreté et tant d’autres maux dont souffrent les maliens. De passage, il a fustigé la gestion d’IBK et prévenu contre les fraudes qui selon lui ont entaché les élections de 2013.

Du côté de la majorité aussi, les tapages vont bon train pour défendre le bilan d’IBK, répondre aux invectives des détracteurs et promettre une résolution à tous les problèmes restés insolubles. Les seuls points communs entre ces deux camps sont les insultes dégradantes pour l’image du pays et les mensonges sans scrupule. Aucun d’entre eux ne propose un changement radical du système de gouvernance qui n’est pas propre à nous et qui ne fait que plonger le Mali dans le gouffre depuis 2012 jusqu’à cette année.

On veut guérir les plaies d’un état qui n’a pas de souveraineté ni sur son économie, sa sécurité, son éducation encore moins sur les fonctionnements des institutions. La preuve est que plusieurs décisions de justices sont devenues caduques de 2013 à 2018 par la volonté de la France au sujet de certains terroristes poursuivis. Idem pour des résolutions votées par l’assemblée nationale.

La plus amère est celle de 2013 qui qualifiait tous les agresseurs du Mali et principalement le MNLA de terroriste et recommandait au gouvernement de ne pas négocier avec eux et de les traduire en justice. Le hic est qu’au moment même du vote, la France était entrain d’installer le MNLA à Kidal. Quelques jours plus tard, elle a rendu caduque la résolution de l’Assemblée Nationale.

Par les mêmes moyens de soumission, l’ancienne puissance coloniale fait prendre, des décrets qui se contredisent souvent. D’ailleurs, les maliens votent pour des élections qui ne sont pas faites pour eux. Un scrutin commandité, imposé, financé et contrôlé par la France avec l’aide de l’UE ne peut pas être pour les simples votants. Le système est tel que nous restons des éternels élèves dans la démocratie, et nous ne sommes jamais bien notés parce que les maitres ne sont jamais satisfaits.

Le premier des soucis de nos hommes politiques est de se faire plaire à ces gens qui notent. Le résultat est qu’ils n’osent même pas faire un pas vers une vraie politique de souveraineté économique. Les entreprises et ONG européennes se taillent la part du lion en récupérant tous les fonds promis comme aide au développement et en exploitant toutes nos ressources.

En guise d’exemple sur le phénomène dans un autre pays, lorsque la RDC a décidé d’organiser ses prochaines élections par ses propres moyens, son ancienne puissance coloniale la Belgique avec l’aide de la France et l’UE a imposé des sanctions asphyxiantes contre le pays. Elle a inventé toutes sortes de mensonges dénigrants contre le président Kabila et son gouvernement.

Elle a commencé par couper l’aide au développement qui s’élève à 25 millions d’euros que, d’ailleurs les entreprises et ONG européennes viennent récupérer. Mais par l’audace et le courage des autorités de la RDC, le monde a su que ce fonds n’est qu’une brindille égarée dans une botte de foin.

En effet, lorsque par réciprocité Kabila et son équipe ont pris des sanctions contre la compagnie aérienne Brussels Airlines en réduisant le nombre de fréquence des airbus A340 de 7 à 4, les autorités belges ont vite enclenché des négociations. Brussels Airlines gagne 100 millions de dollars par an, en RDC. Avec la suspension des trois vols, le manque à gagner estimé s’élevait à plus de 40 millions de dollars.

Au Mali des centaines d’entreprises françaises siphonnent nos richesses et aucun homme politique ne propose une alternative de traitement favorable au pays. Ils se permettent de dire vaguement qu’ils vont développer l’économie qui est déjà sous le contrôle d’autrui.

Sur le plan sécuritaire aussi, à part des mensonges, personne ne peut obtenir une gestion souveraine tant que la France reste sur le statuquo sur Kidal et que la MINUSMA continue de s’agripper et de se substituer à l’Etat dans plusieurs domaines. La France refuse d’accepter que la mission onusienne soit placée sous le Chapitre 7 au conseil de sécurité afin d’imposer la paix par la force.

Personne parmi nos beaux parleurs n’ose montrer un programme dans lequel il ya un moyen de pression sur la France pour démanteler la force d’occupation Barkhane et permettre aux FAMA d’être présents partout sur le territoire national. Dans ce contexte, la gestion du pouvoir au Mali n’est qu’une procuration.

Issa Santara
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