Le jeudi 17 mai, Baba Hamane Maïga le Secrétaire général du ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation (MATD) a animé une conférence de presse portant sur le niveau d’organisation du scrutin du 29 juillet et les innovations apportées dans la loi électorale. C’était dans la Salle du ‘’sursaut national’’, dudit ministère. Selon lui, de nos jours tout est fin prêt pour la bonne organisation de la présidentielle du 29 juillet. Autant le fichier électoral, les cartes d’électeurs que les textes législatifs sont adaptés pour le scrutin.
« Certains doutes peut-être, mais nous du côté de l’organisation, nous sommes optimistes car au-delà du défi sécuritaire toutes les dispositions sont en cours aujourd’hui pour permettre aux Maliens de voter le 29 juillet 2018 », tel a été le message d’assurance annoncé au début de cette conférence de presse par Baba Hamane Maïga.
Selon lui, tous les actes législatifs règlementaires devant encadrer le scrutin sont prêts et ont été publiés. Pour rappel, dira-t-il, le collège électoral a été convoqué depuis avril et l’ouverture des campagnes est prévue pour le 7 juillet.
Après avoir précisé le rôle et les limites des quatre acteurs majeurs intervenants dans le processus électoral, notamment le ministère, la DGE, la CENI et la Cour Constitutionnelle, le Segal du MATD a mis un accent particulier sur les innovations qui ont été apportées à la loi électorale de 2016.
Selon lui, la première innovation apportée est relative à l’annulation du vote des militaires avant les autres citoyens, comme précédemment inscrit dans la loi de 2016. Cela, dit-il, pour éviter de livrer un secret de défense car, cette méthode permettra de fournir l’effectif exact de l’Armée malienne.
Soulignant de passage que l’innovation apportée concernant le referendum consiste à la prévision d’une commission de centralisation ainsi que la fixation d’un délai de six jours au ministre de l’Administration Territoriale pour proclamer les résultats du referendum, il dira que la classification sur la liste électorale se fera désormais par nom de famille. Aussi, il précisera que tout changement de lieu de vote est conditionné à un changement de résidence pendant d’aux moins six mois.
Un autre point non moins important abordé par le Segal Maïga aura été le bulletin de vote sécurisé. Le concernant, il soulignera d’abord que la carte Nina a montré ses limites à l’issu des élections de 2013 suite au constat de toute la classe politique. C’est à partir de ces limites dit-il, qu’a été introduite une carte d’électeur biométrique faciale en remplacement de la carte Nina.
Selon lui, le bulletin de vote sécurisé a été amélioré. « Le bulletin de vote sécurisé n’a pas changé, mais il fallait le sécuriser et le tracer » a-t-il déclaré, tout en soulignant que cette disposition permet de proscrire les initiatives de vol au niveau des bureaux de vote.
A titre illustratif, il dira que le bulletin de vote N°4 de l’école de Magnambougou ne pourra pas servir à voter au niveau du bureau N°5 de Magnambougou encore moins au niveau du bureau N°4 de Lafiabougou.
En ce qui concerne le bureau de vote, M. Maïga dira qu’il a connu aussi de grandes innovations de sa création en passant par son emplacement jusqu’à sa gestion.
Selon lui, une autre innovation a concerné le vote par procuration. « La loi a énuméré exactement ce qui pourront voter le jour de l’élection par procuration » a-t-il déclaré.
Sur cette liste, précise le Segal, figurent les militaires, les fonctionnaires en mission et les prisonniers (qui disposent de leur droit de vote).
Par ailleurs, M. Baba Hamane Maïga n’a pas tourné autour du pot pour préciser que toutes ces innovations apportées à la loi électorale ont été faites dans le consensus réel issu des concertations réelles avec les partis politiques et la société civile. « D’ailleurs même lors du passage de la loi 2016 modifiée à l’Assemblée Nationale du Mali l’opposition n’a pas voté contre » a-t-il déclaré, tout en précisant qu’elle s’est abstenue.
Avant de terminer, le Segal du MATD a annoncé que toutes les cartes d’électeurs biométriques seront présentes à Bamako en première semaine du mois de juin. De ce fait on enchainera directement avec leur distribution. « Aujourd’hui, nous sommes fin prêts pour l’organisation du scrutin du 29 juillet » a-t-il déclaré.