Ouagadougou - Le conseiller spécial du président malien, Tiébélé Dramé a indiqué lundi à Ouagadougou avoir « bon espoir » pour la signature d’un accord intérimaire en vue de l’élection présidentielle.
« Nous avons bon espoir que nous avancerons bientôt vers la signature d’un accord intérimaire permettant la tenue de l’élection présidentielle sur toute l’étendue du territoire national », a déclaré M. Dramé après une audience avec le président Blaise Compaoré, médiateur de la CEDEAO dans la crise malienne.
« Les autorités maliennes envisagent la tenue du premier tour de cette élection le 28 Juillet, il faut donc aller vite, très vite et amener les uns et les autres à se mettre d’accord, à se conformer à la résolution de la conférence des Chefs d’Etat de la CEDEAO, aux résolutions du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, et à la résolution 2100 du Conseil de sécurité des Nations-unies », a-t-il soutenu.
Présent à Ouagadougou pour la deuxième fois en une semaine, M. Dramé, chargé d’engager des contacts avec les groupes armés du Nord Mali, a indiqué être venu faire le point des contacts effectués.
« Je suis venu faire le point au président des divers contacts pris avec les acteurs de la facilitation internationale à Bamako mais également avec les responsables de groupes armés » a déclaré M. Dramé.
Selon lui, il s’agit de créer des conditions de tenue des élections présidentielles à Kidal et dans tout le nord du mali dans les conditions de stabilité et de sécurité afin que le peuple malien puisse librement choisir le prochain chef de l’Etat.
S’exprimant sur la laïcité, M. Dramé a affirmé n’avoir pas connaissance "aujourd’hui , des difficultés à accepter les principes cardinaux d’adhésion à la laïcité, à l’intégrité du territoire et à l’unité nationale".
Selon lui, pour que le Mali retrouve sa souveraineté, il faut que toutes les parties acceptent de se conformer aux résolutions de la conférence des chefs d’Etat et gouvernement de la CEDEAO qui s’est tenue à Yamoussoukro en février , aux résolutions du conseil de paix de l’UA et à la résolution 2100 du conseil de sécurité des nations unies.
Pour M. Dramé, cette crise requiert une solution "inclusive" d’où l’implication de tous les groupes armés et, au delà de ces groupes, celle de l’ensemble des communautés du Nord Mali car "cela est extrêmement important pour créer les conditions de la stabilité et de la paix au Mali".
Se rendant également à Nouakchott pour rencontrer les mouvements arabes de l’Azawad, l’émissaire malien a promis faire plus tard la sommation de tous les résultats des discussions et envisager l’avenir (du Mali) avec « optimisme ».