Ce 19 mai, le Comité Exécutif de l’ADEMA a fait le choix de soutenir la candidature d’IBK à la présidentielle. Dramane Dembélé s’est révolté contre cette décision et promet de se faire investir le 25 mai prochain comme candidat du parti.
Le 14 février, lors d’une réunion, au siège du parti, le Comité Exécutif avait enfin plié face à la pression des militants pour mettre en œuvre la résolution de la conférence nationale du 25 mars 2017, qui l’invita « à engager dans les meilleurs délais le processus du choix du candidat du parti à l’élection présidentielle de 2018». Mais la volonté du CE de passer par un choix consensuel du candidat interne en lieu et place des primaires que le parti avait habitué les Maliens cachait bien une combine. Si longtemps l’on s’en est douté, il a été rendu officiel, le samedi dernier. Le parti va soutenir la candidature d’IBK. Il ne pouvait en être autrement pour un parti dont les premiers dirigeants continuent à siéger au Conseil des Ministres. Ainsi, il apparaît que le choix porté sur la personne du Pr Dioncounda Traoré pour être le porte-étendard du parti n’était qu’une grosse arnaque de la part de Tiémoko Sangaré et compagnie. Car, on le sait, Dioncounda Traoré l’avait dit et redit qu’il ne sera jamais candidat contre IBK. Sinon, si le choix porté sur lui était sincère, pourquoi ne pas choisir un autre candidat quand ce dernier s’est désisté ? Ce ne sont pas les candidatures qui manquent. Kalfa Sanogo, Moustapha Dicko et Dramane Dembélé ont toujours manifesté leur engagement de défendre les couleurs du parti à la présidentielle. Même s’il est vrai que le dernier cité n’est pas digne de confiance pour avoir retourné la veste dans l’entre-deux tours en 2013 pour soutenir IBK alors que son parti avait signé un pacte qui devait profiter à Soumaïla Cissé. Ses hurlements et ses lamentations n’émeuvent plus personne. Il n’est pas plus « digne » que Tiémoko Sangaré encore moins Abdel Karim Konaté dit « Empé ».
Par contre, Kalfa Sanogo pour avoir ramené Sikasso dans l’escarcelle du parti méritait mieux.
Aujourd’hui, l’ADEMA est réduite à un «club de soutien» comme le qualifient certains de ses militants qui se sont battus à cor et à cri pour une candidature interne. Il n’est ni plus ni moins qu’un instrument au service des personnes et non du pays. Hier c’était ATT et aujourd’hui c’est IBK. Et demain qui le sera ? Car, tout porte à croire que ce parti a définitivement rangé dans les tiroirs ses ambitions et tiré trait sur l’objet de sa création : conquête et exercice du pouvoir.
Contrairement aux autres, l’ADEMA va rester jusqu’à la fin de la bouffe et se fera le plaisir de faire la « vaisselle » et après ira tout droit vers le « Mande Massa » reconnaissant et le regard fixé au sol pour lui dire «A Barika Boua».