Les journalistes rassemblés au sein du Mouvement de protection de la presse contre les violences et le Collectif sauvons la presse étaient tous, vent debout, le jeudi 17 mai 2018 à la Maison de la presse. Ils ont tenu un sit-in pour dénoncer le silence des autorités sur l’affaire de Birama Touré, disparu depuis janvier 2016, et ont protesté contre la durée excessive de la détention préventive du journaliste Salif Diarra de la rédaction du site Mali actu, sous contrôle judiciaire. L’événement a été marqué par la signature d’une pétition à l’intention de la rédaction du site Mali actu, « victime de harcèlements de la part des autorités politiques judiciaires ».
La rencontre a enregistré la présence du président du forum des éditeurs africains, Makan Koné, le porte-parole du collectif « sauvons la presse », Malick Konaté, le promoteur du site Mali actu, Sega Diarrah et un parterre de journalistes.
Les hommes de la presse ont mis un accent particulier sur l’importance de leur combat, qui est la lutte pour la liberté d’expression en toute indépendance sans intimidation, avant d’ajouter que la démocratie malienne est au bord de la faillite. Pour eux, Salif Diarra du site Mali actu, victime d’une persécution, a été accusé « sans preuve » par des autorités judiciaires, de connivence avec des forces occultes pour des actes préjudiciables contre la nation. Ils ont protesté contre la confiscation des matériels de travail du journaliste. Et de fustiger que rien ne peut faire croire que le dossier du journaliste Birama Touré, disparu depuis le 29 janvier 2016, est pris au sérieux par les autorités maliennes. Et de plaider pour que la lumière soit faite sur cette disparition. Pour ce faire, ils ont invité les autorités à assumer leur responsabilité pour la protection des journalistes, avant d’ajouter qu‘ils resteront toujours mobilisés pour que le respect de l’intégrité des hommes de media soit une réalité au Mali.