Le BIPREM-FA – SOKO, qui dit se battre pour le civisme, l’unité, la paix et la justice, avait fait grand bruit, il y a quelques mois, en dé – posant plainte contre le président IBK pour haute trahison. Il réci- dive en portant plainte contre l’actuel Premier Ministre Soumeylou Boubeye Maïga et 3 anciens ministres aux – quels il reproche des détournements de fonds publics dans le cadre de l’achat d’équipements militaires passés en 2013. Les 3 anciens ministres visés par la plainte sont Mme Boiré Fily Sissoko, ex- Ministre des Finances ; Moustapha Ben Barka, ex-ministre dé – légué chargé de la Promotion des investissements et de l’initiative privée; et Mahamadou Camara, ex-ministre de la Communication. Parmi les personnes poursuivies figure aussi Sidi Mohamed Kagnassi, ex-Conseiller du Président de la République. Le BIPREM accuse les intéressés de la disparition de 153 mil- liards FCFA pointés par le rapport 2013- 2014 du Bureau du Vérificateur Général. De leur plainte déposée entre les mains du Procureur près le Tribunal de Grande Instance de l Commune 3 de Bamako, les plaignants ont tenu ampliataire le Président de la Cour suprême, le Procureur Général de la Cour suprême et le Procureur Général près la Cour d’appel de Bamako.
Le BIPREM a ensuite rencontré la presse le 19 mai à la Maison de la Presse. Pour le président du BIPREM, Lacine Diawara, la justice malienne frappe trop sévèrement les vo – leurs de pacotilles mais caresse très tendrement les voleurs de pactoles. Pourtant, le Président de la Ré – publique ne cesse de dire que « nul n’est et ne sera au-dessus de la Loi ». Donc, qui bloque l’action de la justice contre les hommes puissants ? Le conférencier de – mande au corps judiciaire de prouver son indépendance par l’interpellation rapide de ceux qui sont épinglés par des rapports du Vérificateur Général pour que des éclaircissements soient donnés au peuple sur le pillage de ses biens. Le conférencier estime avoir facilité le travail des juges en leur fournissant une première liste de 5 personnes. « Ce n’est que le début: l’occasion est maintenant offerte à la justice malienne de se faire une grande crédibilité nationale et internationale », conclut Lacine Diawara.