La Maison des Ainés de Bamako a servi de cadre à la séance de plaidoyer et de signature de convention en faveur des agents de santé communautaire. Il s’agissait de poser des actes susceptibles de faciliter leur intégration à la fonction publique des collectivités. C’était le mardi 15 mai dernier.
Présidé par le Pr Samba Ousmane Sow, ministre de la santé et de l’hygiène publique, la cérémonie a enregistré la présence de Yaya Zan Konaré, président de la Fédération nationale des centres de santé communautaire FENASCOM, Boubacar D. Sissoko, président de la commission santé de l’Assemblée Nationale, Yacouba Traoré vice-président de l’association des municipalités du Mali (AMM). Il y avait également Abdallah Yattara représentant du maire de la commune IV, les partenaires techniques et financiers et les représentants des agents de santé communautaire.
Organisée par la commission santé et développement social de l’assemblée nationale et animée par l’association des municipalités du Mali et HP+, cette rencontre avait pour but de contribuer à l’intégration des agents de santé communautaire (ASC) dans la Fonction Publique des Collectivités Territoriales.
Le Mali a initié en 2009 la stratégie des Soins Essentiels dans la Communauté (SEC) et cela, dans le souci de mieux organiser ses efforts et ceux de ses partenaires (société civile et partenaires techniques et financiers) dans d’offre des Soins dans la Communauté (SEC).
Une évaluation de la première phase de mise en œuvre des SEC a permis de démontrer l’évidence du rôle des Agents de Santé Communautaire (ASC) dans l’amélioration des indicateurs de santé dans les aires de santé pour la prise en charge des cas de paludisme, diarrhée, pneumonie et planification familiale. Ainsi, sa mise en œuvre a permis d’enregistrer les résultats stratégiques importants parmi lesquels on a entre autres : l’amélioration de l’accès aux soins de santé au-delà de 5 km d’un CSCOM (23% de la population couverte par les ASC), la contribution à l’amélioration des indicateurs de santé dans les aires, notamment la prise en charge des cas de paludisme (15%), de diarrhée (32%), de pneumonie (20%) et la planification familiale (37% pour les injectables et 31% pour les pilules). On peut citer également la prise en charge du salaire de 2213 ASC par les partenaires (PSI, SSGI, AKF, CRC…) dans les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti du district de Bamako soit 45% des besoins de l’ensemble du pays estimés à 4928 ASC. L’existence d’un cadre de coordination de l’ensemble des acteurs des SEC à tous les niveaux (local, régional et national) et de structures de mise en œuvre et bien d’autres.
Comme messages clés pour persuader les décideurs à s’impliquer davantage dans l’intégration des ASC à la fonction publique des collectivités territoriales, on pouvait lire sur les banderoles « les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans meurent au Mali pour des causes évitables, sauvons plus de vie par l’intégration des ASC dans la fonction publique des collectivités dans la communauté ».
Abdallah Yattara et Yacouba Traoré respectivement représentant du maire de la Commune IV et vice-président de l’association des municipalités du Mali (AMM) sont tous unanimes que la santé communautaire est la base de la politique nationale de santé. A ce niveau, ils ont aussi invité les autorités à une meilleure implication pour l’intégration des ASC dans la fonction publique des collectivités.
Quant à Boubacar M. Sissoko, président de la commission santé de l’assemblée nationale, il a mis un accent particulier sur l’utilité des ASC dans la quête du bien-être des populations et d’ajouter que l’appui de l’Assemblée Nationale ne fera pas défaut pour soutenir les ASC.
Reconnaissant l’effort des ASC et leur importance dans la communauté, le ministre de la santé et de l’hygiène publique, Pr. Samba Ousmane Sow, a invité les ASC et les partenaires à redoubler d’efforts pour assurer, avec le soutien de son département, le bien-être des populations.
A noter que les officiels ont signé un engagement en faveur de l’intégration des ASC dans la fonction publique des collectivités territoriales.