Après le dépôt de son préavis de grève le 16 mai, Le Syndicat libre des travailleurs des Affaires étrangères (SYLTAE) est en grève de 96 heures à compter de ce mardi 22 mai. Cette décision intervient après que le syndicat a fait le constat qu’il n’ya aucune avancée dans les points d’accord inscrits au titre de cette année, notamment dans la mise en œuvre du Protocole d’Accord conclu le 17 juillet 2017 entre le syndicat et le gouvernement.
Cette grève de quatre jours soutenue par l’ensemble des travailleurs, du ministère des affaires étrangères risque de paralyser la diplomatie malienne. Au dire du syndicat, après avoir évalué la mise en œuvre du protocole d’accord, aucune avancée n’a été constatée dans les points d’accord inscrits au titre de l’année 2018.
Il s’agit entre autres du statut du corps diplomatique de la République du Mali, le décret fixant les avantages accordés au personnel diplomatique, administratif et technique dans les missions diplomatique et le Décret fixant la valeur du point d’indice de traitement des personnels occupant certains emplois dans les missions diplomatiques et consulaires ainsi que leurs primes et indemnités. Ainsi, le SYLTAE avait demandé la relecture des deux derniers point, notamment le Décret n°05/464/P-RM du 17 octobre 2005 et le Décret n°96/044/P-RM du 08 février 1996. Selon le syndicat, le Gouvernement s’est engagé à boucler le circuit d’approbation des deux textes avant la fin de l’année 2017 afin qu’il puisse entrée en vigueur à compter du 1er janvier 2018, mais qu’après il a fait la sourde oreille face à leur cri du cœur. Par conséquent, le SYLTAE a reconduit son mot d’ordre d’arrêt de travail de 96 heures du mardi 22 au lundi 28 mai 2018, afin que sa revendication axée sur l’amélioration des conditions de travail puisse triompher.
Pour le syndicat, les autorités politiques doivent apprendre à respecter leurs engagements, notamment le respect de la parole donné. « Tout est basé sur la confiance de faire ce qui est dit et ne pas dire ce que tu ne peux pas faire », déclare le syndicat tout en fustigeant le comportement du gouvernement qui a pris des engagements, mais qui n’ont pas été suivis d’effets concrets. Ainsi, pour saboter cette grève, l’administration a mobilisé le personnel des agents de la sécurité et de l’armée détaché au département pour remplacer les grévistes, alors qu’ils bénéficient les mêmes avantages, en plus de ceux qu’ils perçoivent de leurs services d’origine.