SociétéPour dilapidation des biens publics des Maliens : Le Biprem porte plainte contre l’actuel chef du Gouvernement et trois autres anciens ministres
Le vendredi 18 mai 2018, le Bloc d’Intervention Populaire et Pacifique pour la Réunification entière du Mali (BIPREM) avec à sa tête son président Lacine Diawara s’est présenté devant le Procureur de la République près de la Commune III du district de Bamako. Ce, pour porter plainte, avec constitution de partie civile, contre l’actuel locataire de la Primature, Soumeylou Boubèye Maïga, les anciens ministres Mme Bouaré Fily Sissoko, Moustapha Ben Barka, Mahamadou Camara et le conseiller à la présidence de la République, Sidi Mohamed Kagnassi, pour la disparition et la dilapidation des fonds publics.
Le BIPREM, en déposant cette plainte, se réfère sur les différents rapports du Bureau du Vérificateur Général (BVG), dans lesquelles, il ressort les faits suivants : la disparition de 153 milliards de FCFA, selon le rapport 2013-2014 du BVG et la dilapidation de plus de 28 milliards de FCFA, selon le Rapport aéronef et équipements militaires du BVG. Les personnes ci-dessus citées devront répondre de ces faits qui sont constitutifs d’infractions pénales prévues et punies par le code pénal et le code de procédure pénale.
Il convient de rappeler qu’au moment des faits énumérés en haut, Soumeylou Boubèye Maïga était en charge du ministère de la Défense et des Anciens Combattants, son collègue Mme Boiré Fily Sissoko s’occupait du ministère de l’Economie et des Finances. Quant à Moustapha Ben Barka, il était ministre délégué auprès du ministre de l’Economie et des Finances, chargé de la promotion des investissements et de l’initiative privé. Mahamadou Camara était aussi à l’époque, ministre de l’Economie Numérique de l’Information et de la Communication et enfin Sidi Mohamed Kagnassi était conseiller à la présidence de la République.
Au cours d’un point de presse le samedi dernier, le Président du BIPREM, Lacine Diawara a fait savoir que sa structure est un regroupement de citoyens intègres, légalistes, pacifistes et activistes engagés pour le maintien et la croissance du civisme. Il a ensuite fait la remarque suivante : « La justice pour tous, tel est le souhait de tous, partout. Aujourd’hui, la justice malienne frappe trop sévèrement les voleurs de pacotilles mais caresse très tendrement les voleurs de pactole. ». Devant cet état de fait déplorable, Lacine Diawara a rappelé que pourtant le Président de la République affirme que « Nul n’est et ne sera au dessus de la loi ».
La justice se croit indépendante. Et le président du BIPREM de s’interroger : Donc qui bloque l’application de la justice surtout dans le traitement des rapports sulfureux du Bureau du Vérificateur Général? Pour consolider l’unité et la paix sociale découlant de la justice pour tous, le BIPREM, par la voix de son président, exige au corps judiciaire de prouver son indépendance par l’interpellation rapide et limpide de ceux qui sont épinglés par des rapports financiers du (BVG) pour que des éclaircissements soient donnés au peuple qui a trop enduré le pillage, par milliards de FCFA de son patrimoine financier.
Par ailleurs, le président du BIPREM a félicité le vérificateur Général, Amadou Ousmane Touré pour avoir élaboré avec patriotisme et professionnalisme des rapports édifiants. Avec cette plainte du BIPREM, l’occasion est donc offerte à la justice malienne de se faire une grande crédibilité nationale et internationale dans la bonne application de la Loi. « Notre justice a, sans aucun doute, la capacité en la matière, aura-t-elle la perspicacité ?», se questionne enfin, le président du BIPREM, Lacine Diawara.