SociétéPour la paix et la réconciliation nationale : L’Amicale des anciens élèves du prytanée militaire du Mali ouvre le débat sur la culture de la paix
Pour participer à l’instauration d’une paix définitive au Mali, l’Amicale des anciens élèves du prytanée militaire du Mali (AEPM) en collaboration avec le Centre d’analyse et recherche dans l’espace Sahélo – Saharien (CARESS – EMPABB) a organisé, le samedi 19 mai 2018, une conférence – débat sur le thème : « la culture de la paix » dans les locaux de l’Ecole de maintien de la paix Alioune Blondin Bèye. La conférence qui était co-animée par des éminents experts sur la question notamment, Boubacar Gaoussou Diarra, juriste et ancien ambassadeur et Cheaka Aboudou Touré, représentant résident de la CEDEAO au Mali respectivement sur des thématiques : « L’importance de la justice dans la culture de la paix et la coopération régionale dans la culture de la paix. »
La présente rencontre a enregistré la présence du président de l’Amicale des anciens élèves du prytanée militaire du Mali (AEPM), Ousmane Sina Diallo, du directeur de l’Ecole de maintien de la paix, Issa O. Coulibaly, du directeur du CARESS-EMPABB, Issa Sidibé, de l’ancien premier ministre Ahmed Mohamed Ag Hamani, des membres de l’Amicale et des invités. Dans son discours de bienvenue, le président de l’AEPM, Ousmane Sina Diallo a tout d’abord rappelé que notre pays traverse, depuis un certain temps, des épreuves sans précédentes de son histoire.
A ce effet, selon lui, la paix a un coût assez délicat et la situation actuelle appelle au bon sens. Il s’agit, pour lui, de l’esprit de discernement de toutes les filles et de tous les fils de la nation d’où l’organisation de cette conférence qui est mue par une volonté viscérale de l’amicale des anciens élèves du prytanée militaire à participer à l’instauration d’une paix définitive au Mali. « Nous sommes convaincus que cette période de crise est une impasse dans laquelle, le mali sortira grand et nous gardons l’espoir car nous savons que ce pays est composé d’un peuple de dialogue et non d’un peuple belliqueux.
Le peuple malien peut et doit s’entendre car ce qui nous unit est plus grand que ce qui nous sépare. », a-t-il dit en substance. Cependant, il convient de signaler que ladite conférence a été émaillée par plusieurs questions portant notamment sur les crises multiformes et leurs gestions par la justice, la problématique de la prévention des conflits par la CEDEAO et l’application des textes adoptés par les Etats membres de la CEDEAO dans leurs espaces.
Pour sa part, le premier conférencier, Boubacar Gaoussou Diarra qui a présenté la thématique : « L’importance de la justice dans la culture de la paix. », a rappelé qu’il y a eu plusieurs violations des droits de l’homme durant cette crise. Face à cette situation, expliqua-t-il, l’Etat doit doter de la justice d’appareil judiciaire nécessaire adapté à la situation tel que la justice transitionnelle. Selon lui, il faut dépasser le service public de justice et adopter des solutions innovantes pour jeter les bases d’une vraie réconciliation nationale. Il s’agit également, pour lui, d’accélérer la cadence des procédures pénales en cours, de lutter contre la corruption et de proposer des mesures d’amnistie.
De son côté, le second conférencier, Cheaka Aboudou Touré, représentant résident de la CEDEAO au Mali parlant de la thématique : « Le rôle de la coopération régionale dans la culture de la paix. », a expliqué les objectifs fondamentaux de l’éducation à la paix par la CEDEAO, l’architecture de promotion de la paix régionale et les outils légaux de promotion de la paix dans l’espace CEDEAO. En guise de contribution, l’ancien premier ministre Ahmed Mohamed Ag Hamani, a suggéré de renforcer chez chaque citoyen la culture d’appartenance à une nation.