La Compagnie malienne des textiles fait face à un sérieux problème financier depuis un bon moment. Ses travailleurs et dirigeants sollicitent l’aide des différents actionnaires pour sauver la structure d’éventuelle fermeture. L’année dernière, l’État malien, qui est actionnaire de 20%, a consenti un effort, mais apparemment n’a pas été suffisant.
La compagnie malienne des textiles a jusqu’ici pu payer les 1600 personnes qui travaillent à son sein. Mais, selon les propos de ses dirigeants rapportés par RFI, l’entreprise n’a plus que quelques mois de survie si aucune solution n’est trouvée. Les employés qui se trouvent dans le doute d’une éventuelle fermeture ou pas de la structure s’inquiètent de cette situation qui plane il y a longtemps. Selon eux, le principal problème de la boite est le coton, la matière première qui est livré à un prix plus élevé que celui de l’international.
Le Gouvernement pour soutenir la comatex remet une partie de la TVA sur le carburant à la fin de chaque année, mais malgré cela les difficultés persistent. La société n’arrive plus à s’approvisionner correctement en matières premières d’où le coton, le manque des produits chimiques et colorants fait défaut et le chiffre d’affaires a chuté d’un milliard de francs CFA environ entre 2016 et 2017. Des détails qui font que la Comatex.SA se trouve actuellement dans d’énormes soucis financiers.
Pour ne pas favoriser la hausse du taux de chômage, ses dirigeants réclament un plan de sauvetage aux deux actionnaires de la Compagnie qui sont l’État malien avec 20% et la Covec, la China Overseas Engineering Corporation qui détient les 80%.
Selon Mamadou Lamine Kané, Directeur Commercial de la Compagnie Malienne des Textiles, cité par RFI, le recours à la dette à des limites. Il explique qu’à chaque fois il faut aller chercher de l’argent au niveau des banques, car les recettes ne couvrent pas les dépenses. Ce qui augmente l’endettement. Ainsi en plus du problème de la société d’huilerie à Koulikoro, celui de la société textile risque de s’y ajouter.
Cette société, la compagnie malienne de textile qui se trouve à bout de souffle située dans la région de Ségou a été en créée en 1968. En 1994, elle est transformée en société anonyme (SA) sous la pression du Fonds monétaire international et l’État s’est désengagé pour ne garder que 20 % de son capital.