Après quatre ans d’indifférence aux conditions de vie de nos compatriotes et surtout de jouissance du pouvoir, le président IBK semble subitement avoir fait découverte que ce sont les Maliens qui voteront en juillet prochain. Depuis, il renoue avec son exercice favori : la course aux voix. Or, avec IBK, il n’y a guère de solution pour le Mali. Il n’y a que la FAILLITE !
PEM DODO
Rato Moto
C’est une évidence : le président IBK, son clan et ses affidés tenteront le tout pour conserver le pouvoir. Après quatre ans d’indifférence aux conditions des Maliens, la caravane de la course aux voix est lancée à toute vitesse. Le dernier voyage présidentiel à Ségou, malgré la mobilisation de tout l’appareil d’Etat et l’utilisation d’importantes ressources financières, a été un fiasco. Et comme un grossiste de la politique, le président IBK a distribué sa camelote électorale tout le long du chemin. Une poignée de franc CFA aux chefs de village et aux griots de Ségou, du matériel à certaines communes… En vain !
Par leur faible mobilisation, les Ségoviens ont tout simplement apporté la preuve que l’argent a ses limites. Un désaveu pour celui qui espère conserver son fauteuil en achetant les voix des Maliens.
Durant tout le déplacement, il n’y avait ni enthousiasme, ni ferveur de la part des populations qui sont assaillies par des problèmes quotidiens : insécurité, précarité, chômage…
Au-delà du Nord, l’insécurité s’est étendue dans les régions de Mopti et de Ségou. Au même moment, la situation sécuritaire dans une bonne partie du Centre du pays se dégrade considérablement. En effet, les attaques et braquages constituent le lot des populations. Mais, le président IBK ne semble avoir ni réponse politique, ni réponse militaire appropriées à cette situation explosive qui constitue une sérieuse menace pour la stabilité du Mali.
L’échec d’IBK ? La faillite d’un homme qui a atteint toutes ses limites ? Ils sont illustrés dans une Tribune publiée dans le Monde intitulée : « Le Mali doit redécouvrir la décision démocratique ». Elle est l’œuvre d’une dizaine d’intellectuels français qui font un constat implacable sur la situation du Mali. « … Derrière une façade sommairement ravalée qui entretient l’illusion à New-York et dans les chancelleries, le Mali est en ruine et n’a plus ni loi, ni guide, ni projet. Les institutions maliennes ne décident de rien : le président navigue à vue, l’Assemblée nationale n’a jamais eu à connaitre l’Accord d’Alger ; les délégués à la Conférence d’entente nationale ont été désignés par l’administration. Aucune représentation fidèle de l’opinion ne participe aux décisions. Et les troupes étrangères de plus en plus mal acceptées savent qu’elles sont dépassées par les guérillas qui s’enracinent. La stratégie de la « communauté internationale » ne mène qu’à ça… »…
Cette Tribune des intellectuels français émane d’hommes et de femmes dont on peut présumer de la liberté par rapport aux chapelles politiques maliennes. Les auteurs de la Tribune ont aussi le mérite d’avoir donné du temps au temps avant de faire cette analyse qui, du reste, est largement partagée par les Maliens.
Mais sous IBK, nous sommes dans le règne de l’apparence, où le mensonge d’Etat est quotidiennement servi pour masquer la faillite d’un homme et de son régime.
A deux mois de la fin du mandat, le président IBK laissera une empreinte indélébile sur sa fonction. Voilà un chef de l’Etat qui a survolé son peuple durant cinq ans, sans se soucier de la réalité qui prévaut dans le pays. Pendant ce temps le Mali se meurt et les Maliens ne savent plus à quel saint se vouer. Vous avez dit Faillite ?