À la faveur d’une session de formation sur «l’établissement, la mise en œuvre et le maintien du cadre de conformité pour prévenir les violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire», des éléments de la force conjointe du G5 Sahel ont eu l’expertise de la Minusma sur le respect des droits de l’Homme. Soutenu par les Nations unies et l’Union européenne, cet atelier visait à renforcer les mécanismes de prévention des violations des droits de l’homme, dans le cadre des futures activités de la Force du G5 Sahel.
PEM DODO
PEM DODO
Co-organisée par le G5 Sahel, les Nations unies et l’Union européenne, les travaux avaient pour but de lancer la mise en œuvre du cadre de conformité, définir les modalités de son fonctionnement et discuter des rôles et responsabilités ainsi que de la coordination avec tous les partenaires techniques impliqués dans le processus.
L’ouverture de l’activité était placée sous la coprésidence du Secrétaire permanent du G5 Sahel, le chef d’état-major du G5 Sahel, le chef de la délégation de l’Union européenne, la Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général des Nations unies au Mali, Coordinatrice résidente du Système des Nations unies au Mali et Coordonnatrice humanitaire, Mme Mbaranga Gasarabwe, ainsi que de M. Guillaume Ngefa, Représentant du Haut-commissaire aux droits de l’homme des Nations unies.
L’évènement a également enregistré la présence des représentants des pays membres du Conseil de sécurité et du G5 Sahel, des Forces internationales au Mali, le chef de la Misahel au Mali et les Commissions nationale des droits de l’homme du Niger et du Mali.
À cette occasion, le Secrétaire permanent du G5 Sahel M. Maman Sambo Sidikou a rappelé «la nécessité d’une approche complémentaire entre la sécurité, la gouvernance et le développement qui est le socle même de l’action du G5 Sahel», tout en saluant l’accompagnement des partenaires techniques et financiers aux actions du G5 Sahel.
Pendant les deux jours, plusieurs sessions donneront l’opportunité aux différents partenaires d’avoir une compréhension commune du cadre de conformité, un engagement renouvelé à son établissement et sa mise en œuvre, d’identifier les acteurs qui contribuent directement ou indirectement à la mise en œuvre d’un ou de plusieurs mécanismes du cadre de conformité et leurs activités respectives dans les pays du G5, en mettant un accent particulier sur les activités basées au Mali et enfin donner un aperçu des rôles et des activités des acteurs ainsi que les domaines d’activités communs.
Les interactions auront pour but également de jeter les bases conceptuelles pour les activités qui seront entreprises par et au niveau des pays contributeurs de troupes notamment, la sélection et la vérification, l’élaboration et la confirmation des règlements, la formation préalable au déploiement, les accords relatifs au curriculum et les mécanismes de sanction.
Enfin, le Cadre de conformité permettra de prendre en compte les opérations de la force telles que le développement et la diffusion des manuels standards de procédures (SOP), l’intégration des droits de l’homme et de la protection des civils dans la planification, la mise en œuvre des règles d’engagement, les retours d’expérience (RETEX), le suivi des victimes civiles et l’observation de la conduite des opérations, les investigations préliminaires et les étapes visant à établir les responsabilités.
Egalement présent à la cérémonie, le Représentant du Haut-commissaire aux droits de l’homme, M. Guillaume Ngefa, a souligné que le cadre de conformité n’est pas un document mais un ensemble de mécanismes et de mesures très concrètes qui permettront à la force conjointe de mieux prévenir les violations potentielles et de répondre de manière adéquate à celles qui pourraient être commises. «Ce cadre permettra de renforcer le soutien des populations civiles aux activités et opérations de la force conjointe et de rendre plus efficace la lutte contre l’extrémisme violent, le terrorisme et autres crimes organisés transnationaux», a-t-il déclaré.