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Prélude à la présidentielle : L’éternelle victime et ses pros à l’œuvre
Publié le mardi 28 mai 2013  |  Le Zenith Bale


© aBamako.com par as
Congrès ordinaire des femmes du RPM
18 mai 2013. Bamako. CICB Congrès ordinaire des femmes du RPM présidé par le président du parti IBK. Nouvelle Présidente est Mme Diawara Laly


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Depuis que le Mali est Mali, il est le seul homme politique qui a toujours été battu mais qui ne s’avoue jamais vaincu. L’alibi, «On m’a volé ma victoire». Sachant certainement qu’il est sur le même piédestal, l’éternel perdant et ses hommes liges viennent de publier un sondage taillé sur mesure. Sans surprise, le président candidat de la 5ème force en terme de députés à l’Assemblée nationale s’impose avec plus de 38 % devant les deux candidats des deux premières forces politiques du pays. Pire, le sondage indique une avance de plus de 10% depuis le 1er tour. Une façon de préparer l’opinion nationale à la révolte en cas de déchéance du supposé kankéléntigui.
Méconnu des Maliens de tout âge aux 1ères heures de la démocratie, IBK fut élevé au grade supérieur par Alpha Oumar Konaré. Après qu’Alpha lui ait fait toutes sortes de promotion à travers l’administration. Du poste d’ambassadeur à la primature en passant par le secrétariat général de la présidence du pays. Malgré tout, l’homme ne daigne pas entendre parler d’AOK.


Qu’à cela ne tienne, sorti sur la pointe du pied de l’Adéma, le Rpm a été créé pour IBK. Alors, il se présenta en victime à la présidentielle de 2002. Relégué à la 3ème place, il cria au scandale en indiquant que sa victoire lui a été volée. Comme si cela ne suffit pas, battu à plate-couture aux législatives, il a fallu une coalition pour le sauver. Alors, arriva 2007 pour une autre présidentielle. Contre celui qui lui avait offert la présidence de l’Assemblée nationale ATT, il mord une fois encore la poussière. ATT s’impose dès le 1er tour avec le soutien des plus grands partis l’Adéma et l’Urd accompagnés de nombreux autres partis satellites. Déçu et déboussolé, intervient le putsch du 22 mars 2012. En véritable kanfilatigui, il condamne le putsch avant de retrousser ses manches en devenant l’allié et le maître adoubé de la junte. Alors, sans honte, certains de ses partisans n’hésitent nullement à se pavaner à l’intérieur du pays pour indiquer qu’IBK est le candidat de la junte. Comme si la junte a un quelconque poids à l’intérieur du pays. Ou si les Maliens sont dupes de s’allier avec des hommes qui ont mis notre pays dans la disgrâce à laquelle il ne s’est jamais trouvé depuis sa création.


En déperdition à l’intérieur comme à l’extérieur, IBK et son parti tentent désormais de se faire valoir à travers leurs valets d’un sondage truqué et monté de toute pièce qu’il est l’homme de la situation. Pourtant, aussi bien au Mali qu’en France, le parti perd ses hommes clés au profit d’autres formations plus sérieuses avec des candidats plus sérieux restés derrière leur seul mot : le coup d’état est anticonstitutionnel et c’est un crime imprescriptible selon l’article 121 de la loi fondamentale de notre pays. La preuve en France, l’un des hommes sûrs d’IBK vient de le quitter pour son double langage et son caractère antidémocratique. Il s’agit de Sékou Magassa qui est sorti avec de nombreux autres militants et sympathisants pour rejoindre l’Urd.


Pourtant, à regarder de près, cette tentative de faire croire à l’opinion qu’IBK est le candidat le plus populaire n’est autre que la préparation d’une tentative de remise en cause des réalités qui sortiront des urnes. Ainsi, après qu’IBK est mordu la poussière, ses hommes liges vont certainement sortir pour dénoncer comme son ami Laurent Koudou Gbagbo. Alors, le peuple qui n’est pas dupe doit savoir raison gardée et barrer dès l’instant la route à une machination de la présidentielle qui s’organise depuis les salons de ceux qui se croient les nouveaux maîtres du jeu politique. Alors, qu’en réalité ils ne sont les larrons de la démocratie malienne, de véritable faire-valoir. Même s’il se dessine qu’en cas de 2ème tour entre IBK et X, les partis satellites de la COPAM entendent le soutenir. Mais, avec combien de voix ?


Attendons de voir !
B. DABO

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