La PNPE entend contribuer à la promotion du développement durable et assurer la prise en compte de la dimension environnementale dans toute décision qui touche la conception et la planification
Le ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, dans une volonté affichée de mieux protéger l’environnement, a organisé le lundi dernier, un atelier à l’Hôtel Amitié de Bamako. La rencontre a permis aux participants de se pencher sur la multiplicité des stratégies sectorielles du domaine de l’environnement, entrainant une cohérence insuffisante et un besoin d’harmonisation de l’ensemble des textes fondamentaux. Ce document s’annonce comme une base de la Politique nationale de protection de l’environnement (PNPE).
En effet, la PNPE entend contribuer à la promotion du développement durable et assurer la prise en compte de la dimension environnementale dans toute décision qui touche la conception et la planification. Aussi, à cette politique, s’ajoute la mise en œuvre et le suivi-évaluation des politiques, programmes et activités de développement. Et le représentant du ministre, Seydou Kéita de rappeler que la 1ère PNPE a été élaborée en 1998 à la suite de la ratification de la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. Selon lui, cette politique est également l’une des premières politiques sectorielles élaborées par le gouvernement du Mali.
Quant au présent document, dira que le conseiller technique au ministère de l’Environnement, il s’articule autour des cinq axes stratégiques qui sont, notamment la gestion des changements climatiques ; la gestion des ressources naturelles ; l’amélioration du cadre de vie ; la consolidation des actions environnementales et la promotion du développement durable. «Un plan d’action 2018-2022 est élaboré pour rendre opérationnelles les ambitions de la PNPE», a-t-il précisé.
Parlant de l’étude de diagnostic de l’environnement de 2014, Seydou Keita a souligné que celle-ci a permis de relever certaines insuffisances à savoir la faible prise en compte des questions relatives à la dégradation des terres, au genre et au développement durable. Sans compter, le faible niveau de financement de l’environnement (un facteur qui ne permet pas de mener à hauteur de souhait les actions de développement initiées par ledit département).
«En vue de l’épanouissement et l’amélioration de la qualité de vie des populations, la protection de l’environnement et la gestion des ressources naturelles constituent, de nos jours, un défi majeur pour le gouvernement du Mali», a avancé le conseiller technique. Il a également profité de la rencontre, pour remercier la Banque mondiale, à travers le Fonds international pour le développement de l’agriculture (FIDA) pour son appui à l’actualisation du présent document.
De son côté, le directeur général de l’Agence de l’environnement et du développement durable (AEDD), Boureima Camara a expliqué que cette politique apporterait beaucoup de changements dans les domaines concernés. «Le présent document permettra de traiter les questions pertinentes pour non seulement le développement du Mali, mais aussi pour toute l’humanité», a-t-il annoncé.
Notons que l’ouverture des travaux de l’atelier, était présidée par le conseiller technique du département en charge de l’environnement, Seydou Kéita. Il était assisté par le directeur général de l’AEDD, Boureima Camara et de nombreuses personnalités du secteur de l’environnement et du développement rural.