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Réforme des services de renseignement du Mali : Soumaïla Cissé et Moussa Mara s’engagent
Publié le jeudi 24 mai 2018  |  L'Intelligent Mali
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S’ils sont élus comme Présidents de la République du Mali, Soumaïla Cissé et Moussa Mara s’engagent à réformer les services de renseignement.
Deux candidats à l’élection du Président de la République du 29 juillet 2018 en occurrence Soumaïla Cissé de l’Union pour la République et la Démocratie (URD) et Moussa Mara du parti Yelema Le Changement s’engagent à réformer les services de renseignement du pays. Dans son discours d’investiture le 12 mai dernier au stade du 26 mars, Soumaïla Cissé a promis de moderniser l’outil de renseignement. « Je moderniserai l’outil de renseignement. La Sécurité d’État cessera d’être une police politique.
Elle sera réorganisée en profondeur et mise exclusivement au service des intérêts supérieurs du pays. Elle sera un puissant levier de la lutte contre le terrorisme », s’est engagé l’ancien ministre des finances sous le président Alpha Oumar Konaré et ex candidat malheureux de l’ADEMA-PASJ à la présidentielle de 2002.
Dans les Pactes 1 de son projet de société, Moussa Mara, le porte-étendard du parti Yelema Le Changement, prend l’engagement de réformer le secteur de renseignement. « Réforme du secteur du renseignement dans un délai de deux ans pour optimiser les outils, éliminer les doublons et les concurrences, renforcer les capacités et la couverture territoriale, accroitre les relations avec les populations, mieux domestiquer les TIC… », peut-on lire dans le document Pactes 1 largement diffusé sur les réseaux sociaux et les journaux en ligne.
A la lecture de ces promesses, on peut dire sans risques de se tromper que la question de renseignement n’est plus mystique au Mali comme un fétiche. Au delà de la direction générale de la Sécurité d’Etat sur laquelle tous les regards sont fixés, les renseignements généraux, une sous direction de la direction générale de la police nationale, doivent être érigés en une direction autonome placée sous l’autorité du ministre de l’intérieur. Cette entité autonome avec des vrais professionnels peut prendre le nom de direction centrale des renseignements intérieurs. Sa mission sera essentiellement axée sur la collecte et le traitement des renseignements à l’intérieur du pays afin d’aider les autorités de prendre des meilleures décisions dans la gouvernance des affaires publiques. Les BRQ (bulletin quotidien de renseignement) sont très maigres en termes de contenu.
La direction générale de la Sécurité d’Etat doit être reformée pour faire face aux menaces de l’heure. Il faut réussir la mutation de ce service stratégique devenu le nid des affairistes avec certains agents qui excellent dans le trafic d’influence. Il convient aussi de s’occuper du renseignement militaire afin qu’il puisse être un outil utile à l’Etat major général des armées dans l’anticipation des attaques des ennemis et la préparation des opérations.
La réforme des services de renseignements sera inachevée si les plus hautes autorités ne créent pas une direction centrale d’investigation judiciaire. Cette super structure d’enquête qui bouffera la direction de la police judiciaire et le service d’investigation judiciaire de la gendarmerie sera placée sous l’autorité du ministre de la justice, garde des sceaux. Avec des enquêteurs aguerris et suffisamment entraînés, la direction centrale d’investigation judiciaire peut travailler en étroite collaboration avec les différents services de renseignements mais aussi avec la direction nationale de la police scientifique.
Alamako Sokona Coulibaly
Mali24 avec l’investigateur
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