Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) a indiqué mardi qu'il y avait des besoins humanitaires sérieux à Gao, dans l'est du Mali, où la quantité d'eau potable disponible a baissé de 60% au cours des dernières semaines.
"Certains quartiers de Gao n'ont pas accès à l'eau en raison du mauvais fonctionnement de pompes et de pénuries d'électricité", a indiqué le porte-parole adjoint de l'ONU, Eduardo del Buey, lors d'un point de presse régulier. "A l'extérieur de la ville, le fleuve Niger est la seule source d'eau et l'éruption de cas de choléra est source de préoccupation".
"Entre le 8 et le 22 mai, 22 nouveaux cas de choléra ont été signalés dans le district d'Ansongo, au sud-est de Gao, dont deux morts", a indiqué M. del Buey. "Bien qu'aucun cas nouveau n'ait été signalé ces cinq derniers jours, le risque de propagation demeure élevé. Les organisations humanitaires ont lancé des programmes de prévention et de traitement".
Gao fait partie des régions affectées par les combats qui ont eu lieu l'an dernier dans le nord du Mali entre les forces gouvernementales et les rebelles touareg, à la suite desquels les islamistes radicaux ont pris le contrôle de la région.
La crise a fait déplacer des centaines de milliers de civils et provoqué une grave crise humanitaire.
Une récente mission inter-agence à Gao, dirigée par le coordinateur humanitaire de l'ONU au Mali Aurelien Agbnonci, a conclu qu'il fallait réhabiliter l'approvisionnement en eau et augmenter l'assistance alimentaire pour venir d'urgence en aide aux quelque 70 000 habitants de la ville de Gao.