A la faveur de la collaboration entre le Groupe Banque Mondiale et l’institution de l’AGRA, l’hôtel de l’Amitié de Bamako a servi de cadre pour un atelier de diffusion des rapports sur la facilitation de l’agrobusiness (EBA).C’était mercredi dans la matinée sous l’égide du secrétaire général du Ministère de l’Agriculture, Lassine Dembélé, de Bréhima Dembélé, représentant de l’AGRA-Mali et de Boubacar Sidiki Walbani, chargé principal des opérations de la Banque Mondiale.
« L’agriculture et les systèmes alimentaires mondiaux jouent un rôle central dans l’accomplissement du double objectif de la Banque Mondiale d’éradication de l’extrême pauvreté et de renforcement d’une prospérité partagée » tels ont été les premiers propos du chargé principal des opérations de la Banque Mondiale au Mali, Boubacar Sidiki Walbani.
Selon lui, dans ce cadre, la Banque Mondiale voudrait souligner l’importance du secteur privé dans la conduite de la transformation de l’agriculture et le rôle du secteur public pour fournir des conditions favorables au secteur privé pour investir, et produire. En effet, pour M. Walbani de plus en plus, la question des politiques économiques et l’Environnement réglementaire deviennent prioritaires et viennent à l’ordre du jour de nombreux gouvernements dans le monde. Occasion pour lui de rappeler que dès 2013, sous l’impulsion des Départements Agriculture et Recherche sur le Développement à la Banque Mondiale, l’initiative ‘’Améliorer le Climat des Affaires dans l’Agriculture’’ (EBA) a entamé une collecte de données portant sur la règlementation affectant l’environnement des affaires dans l’agriculture en mettant à la disposition des données essentielles et comparables au niveau global sur les différents cadres règlementaires, EBA a renforcé la base d’informations pouvant être utilisée au profit de dialogues, concertations et réformes juridiques. Dans cette base d’informations, deux types d’indicateurs ont été développés, à savoir les indicateurs juridiques et les indicateurs de performance.
Il a précisé que la Banque Mondiale s’attache à fournir des preuves et à favoriser une meilleure connaissance sur le cadre des affaires dans l’agriculture et dans un esprit de collaboration. Donc cet atelier pour partager avec les indicateurs EBA, pour recevoir leurs appréciations sur les défis de l’environnement dans lequel opère l’industrie agroalimentaire au Mali et sur la meilleure façon de travailler avec les représentants du gouvernement et des décideurs politiques pour renforcer le rôle du secteur privé dans les chaînes de valeur agroalimentaires.
Quant au Secrétaire général du Ministère de l’Agriculture, Lassine Dembélé, il dira qu’il ne sera pas possible de mettre fin à la pauvreté sans accroitre les revenus des populations rurales défavorisées, ni ’éliminer l’insécurité alimentaire. Car, selon lui, une bonne partie de la main-d’œuvre est active dans le secteur de l’agriculture. « Les investissements et la performance des acteurs centraux des chaines de valeurs liées à l’agriculture, du paysan à la petite entreprise agricole, sont essentiels pour faire de l’agriculture le moteur de la croissance et un instrument de réduction de la pauvreté » a-t-il fait savoir.
Dembélé explique qu’EBA 2017 est le troisième rapport d’une série présentant les obstacles juridiques rencontrés par les entreprises actives dans le secteur agricole dans 62 pays dont le Mali, et autour de 12 thématiques. Il fournit des indicateurs quantitatifs sur la législation applicable aux semences, engrais, machines agricoles, financement, marchés, transport, aux technologies de l’information et de la communication (TIC) et à l’eau. C’est pourquoi, il n’a pas manqué de saluer cette initiative de Enabling Business for Agriculture (EBA) pour l’aide particulièrement à l’endroit des pays africains à améliorer la performance agricole.