Paraître en victime et se servir des autres, c'est le jeu favori d'un homme politique bien connu au Mali. Aujourd'hui, à toutes ses tribunes, il lance des critiques acerbes contre ses anciens collaborateurs dont le seul tort a été de contribuer à son ascension. Nul besoin de le nommer, il est bien connu pour ses frasques. Suivez notre regard !
Tout a commencé avec le Président Alpha Oumar Konaré. A ce propos, voilà ce que révèle Me MountagaTall :
" Alpha Oumar Konaré l'a nommé conseiller diplomatique à la présidence, ambassadeur en Côte d'Ivoire, ministre des Affaires étrangères, Premier ministre et président du parti présidentiel. Lorsqu'il a quitté le gouvernement, il a tourné le dos au parti présidentiel et nous a rejoints à l'Assemblée pour combattre Alpha Oumar Konaré. Il a même crée le mouvement "Alternative 2002". De cette date à nos jours, il n'a plus adressé la parole à Alpha Oumar Konaré. Quand c'est lui, c'est normal et lorsque c'est quelqu'un d'autre, il parle de traîtrise !
Il avait un ministre dans le gouvernement d'ATT et pourtant, il a été candidat contre ce dernier et c'est normal. Mais lorsqu'il s'agit des autres, ce n'est pas normal! ".
N'est-ce pas le même ATT, qui a fait de lui président de l’Assemblée nationale, qu'il voulait traduire en justice pour haute trahison?
A propos de Me Tall lui-même, dans la ville natale de ce dernier à Ségou, sans le nommer, il l'a traité de traître, d'assoiffé de pouvoir et même de mécréant aux dires de Me Tall. Et ce dernier de répondre :
" Je lui dirai qu'on dit de quelqu'un qu'il est ingrat lorsque vous lui offrez quelque chose. Je ne lui dois rien ni sur le plan matériel, ni sur le plan de la dignité. Le jour où j'entrais dans le gouvernement, je l'ai fait pour sauver mon pays. Je n'avais jamais pensé un instant qu'un citoyen, de surcroît président, pouvait penser que le pouvoir était un partage de gâteau. Or, au moment où je pensais venir dans un gouvernement aider mon pays à sortir de la crise, lui il pensait à un partage de gâteau. Ce qui porte à croire qu'il nous avait invités à prendre notre part du gâteau national et à nous taire à jamais. Il y a, certes, eu des incompréhensions entre nous, mais ce n'est pas une preuve d'ingratitude.
Je tiens à préciser que lorsque j'entrais dans le gouvernement, il n'y a jamais eu de promesse de soutien à un 2ème mandat. J'ai décidé de quitter le gouvernement parce que la trajectoire que prenait la gestion du pays ne me plaisait pas. Il aime à dire que nous fûmes quand d'autres n'étaient pas. En effet, dans le mouvement démocratique, je fus avant lui; député, je le fus avant lui. Il va jusqu'à dire que je suis un assoiffé du pouvoir. Je demande qu'on se respecte dans ce pays! Plus grave, il envoie le débat sur le terrain religieux en parlant de son pèlerinage à la Mecque. Sur ce point, je dirai que j'ai été à la Mecque plusieurs fois avant lui et avant que je ne sois au pouvoir. ".
Amis d'hier, ennemis d'aujourd'hui, c'est le principe en vigueur chez notre homme politique. C'est pourquoi Laurent Gbagbo, son meilleur ami d'hier peut mourir de chagrin, sinon celui qui est prêt à tout pour se maintenir au pouvoir est opportunément en alliance aujourd’hui avec Alassane Dramane Traoré. Dont le tour arrivera si le temps lui en accorde la possibilité. Que dire des autres " victimes " : Boubacar BAH dit Bill, KalfaSanogo, Amadou Haya Sanogo, le Chérif de Nioro, Alou Badra Diallo, Mamadou Igor Diarra, Abdoulaye Daffé, Mohamed Youssouf Bathily, Racine Thiam, Moussa Sinko Coulibaly, pour ne pas dire les politiques, les militaires, les religieux, les syndicalistes, la liste n'est pas exhaustive. Tout le monde a été victime de la trahison de notre homme politique.