Dans un communiqué publié mercredi 23 mai, signé par Pierre Boutry, la Commission Afrique du Parti de Gauche de Jean-Luc Mélenchon exprime ses inquiétudes sur la bonne foi des autorités pour un scrutin crédible et transparent. “Les conditions de la triche électorale sont réunies“, indique le communiqué.
L’opinion internationale suit de près l’organisation du scrutin du 29 juillet dans notre pays. Dans un communiqué signé Pierre Boutry, le Parti de Gauche de Jean-Luc Mélenchon fait part ses remarques sur les processus électoral.
Selon le Parti de Gauche, l’article 209 de la nouvelle loi électorale stipule qu’en cas de non disponibilité des cartes d’électeurs biométriques, pour cas de force majeure à l’occasion les élections générales de 2018, les fameuses cartes Nina tiendront lieu de carte d’électeur.
“Outre le fait que la définition de la force majeure risque d’être purement arbitraire, reconnaissons qu’il est tout simplement inacceptable d’organiser des élections avec des cartes d’électeur différentes. Le gouvernement malien innove et son ministre Mohamed Ag Erlaf, porteur de la loi, explique benoîtement que la force majeure est tout ce qui dépend de l’administration dans la distribution des cartes d’électeurs”, rappelle-t-il.
Pourtant un stock de 900 000 exemplaires vierges de cartes Nina dorment au ministère de l’Administration territoriale sans que l’on sache exactement quel est le processus de contrôle de leur distribution, s’interroge le Parti de Gauche de France.
“Qui plus est, les différentes propositions de l’opposition visant à améliorer le processus électoral ont été rejetées par un pouvoir qui craint pour son avenir. Toutes les conditions d’une triche généralisée sont donc réunies pour un scrutin dont il est de plus possible de mettre en doute l’opportunité au vu de la dégradation continue de la situation sécuritaire le centre et le nord du pays…”
Le Parti de Gauche s’insurge contre cette manœuvre anti-démocratique du pouvoir IBK et dénonce le silence complice du gouvernement français uniquement soucieux de préserver sa mainmise militarisée sur un Mali fragilisé grâce à un accord de défense qui permet tant au président français qu’à l’armée française de se déplacer sur le territoire du pays comme ils l’entendent.