Les jeunes de Nara, réunis au sein d’un collectif dénommé «Tous pour Nara» outrepassent une décision du Maire.
Le Premier Adjoint au Maire de Nara qui devrait donner son accord pour la marche du 24 mai dernier a répondu par la négative. Et pour motif : État d’urgence en vigueur ! C’était le mercredi.
Malgré tout, le lendemain, jeudi 24 courant, les jeunes Narois sont venus de tous les quartiers de la ville et des différentes communes composant le cercle. Pour cette première sortie revendicative, la jeunesse de Nara semble avoir réussi son pari de mobilisation d’une part et, d’autre part, haussant le ton.
En effet, la rencontre prévue était pour 9 heures, mais les jeunes ont commencé à se regrouper dès 7 Heures devant le domicile du Chef de village qui a été retenu comme lieu de rendez-vous et point de départ pour la Préfecture. Des milliers de jeunes avec des banderoles et des haut-parleurs ont été reçus par le Préfet.
Un renfort de jeunes venus de Bamako pour la circonstance a permis de mener jusqu’au bout l’offensive de communication. Cela, sur les antennes d’une radio privée de la place. C’est par une série d’animations sur un plateau spécial qu’ils ont animé le débat avec les leaders locaux. Selon nos informations, les initiateurs de la marche ont aussi bénéficié de l’appui des cadres Ressortissants de Nara. De bouche à oreille, l’appel à la mobilisation est parti comme une trainée de poudre. Un Responsable ayant requis l’anonymat s’est confié à nous en ces termes: «Le plus important c’est de montrer notre mécontentement, notre désarroi et notre indignation aux autorités et inviter les Ressortissants de Nara ainsi qu’aux bonnes volontés où qu’ils se trouvent, et, quel que soit le niveau d’implication de tout un chacun, afin de nous rejoindre dans ce combat pour le bien-être de la ville Hawa Niamé Kéïta ; car, nos Députés ont manqué de courage pour défendre légitimement la cause de notre cercle».
Selon d’autres sources concordantes, les Ressortissants de Nara à l’Extérieur ont mis la main à la poche pour soutenir cette marche et tous les efforts du collectif.
Aux dernières nouvelles, le collectif se réserve le droit de continuer des actions jusqu’à l’obtention de gain de cause.