Tout ce qui est vendable est susceptible d’être volé à Bamako. Et les stratégies ne manquent jamais aux bandits pour tromper la vigilance des honnêtes citoyens et les délester de leurs biens.
I.D. apprenti chauffeur de son état à Yirimadio a été renvoyé par son employeur pour indiscipline depuis environ 6 mois. Il a cependant fini par trouver un autre moyen pour subvenir à ses besoins : le vol de carburant.
Ainsi muni dès la tombée de la nuit d’un gros bidon, I.D. fait le tour des salles de cinéma, des garages et des parkings. Un coup d’œil à gauche, à droite, devant, derrière, à gauche, à droite, pour s’assurer qu’il est à l’abri de regards indiscrets et le délinquant se jette sur ses proies (des voitures), aspire à l’aide d’un raccord l’essence ou le gaz-oil et… hop ! Il… s’évapore.
Le précieux fluide est alors rapidement transporté vers son domicile où très tôt, le matin, des clients, notamment des conducteurs de Sotrama frappent à sa porte.
Ni dans la concession où habite le délinquant, ni dans le quartier, I.D. n’est pas pourtant soupçonné, car tout le monde l’imaginait employé dans une station d’essence. Même dans ce cas, d’ailleurs on devrait s’interroger. Mais, passons…
Cependant, nul ne peut éternellement tromper et I.D. apprendra la leçon à ses dépens.
Ainsi, dans la nuit du 16 mai dernier, il a été coincé dans un garage à Daoudabougou par le gardien d’une société.
Copieusement tabassé, il a été obligé d’avouer tous ses forfaits et de conduire certains passants tenaces (venus à son secours) à son domicile.
Là, 26 bidons de 20 litres bien remplis de carburant ont été découverts. De quoi mettre le feu à tout le voisinage !
Le bandit et ses bidons ont été ‘’conduits’’ à la police pour les formalités d’admission… au “lycée technique” de Bamako-Coura.