Le préfet de Ténenkou, Makan Doumbia enlevé le 8 mai dernier avec son chauffeur n’est toujours pas rentré à la maison. Pire, aucune nouvelle de l’administrateur. Le préfet a été enlevé par un groupe d’hommes armés non identifiés circulant en motos entre Kadial et Ténenkou, alors qu’il venait d’une mission de Mopti. Depuis, 21 longues nuits se sont passées sans aucune nouvelle de lui et de son chauffeur Mohammed Dicko.
Leurs familles broient du noir. Après l’enlèvement des deux personnes, les éléments de l’armée basés à Ténenkou avaient fouillé du fond en comble la zone pour tenter de les retrouver.
Dès le lendemain, selon un élu de la localité, un homme a réussi à joindre par téléphone les ravisseurs. Curieusement, ceux-ci n’ont pas demandé de rançon. Ils auraient accablé «le préfet pour sa méconnaissance du Coran» et auraient promis de lui «apprendre à prier». Dès lors, aucun autre contact n’est établi avec le préfet Makan Doumbia, encore moins avec ses ravisseurs.
Les proches des otages se disent inquiets. Leur angoisse devient de plus en plus grande au fur et à mesure que les jours passent. Deux enseignants du lycée de Ténenkou se rendant à Mopti, dans la même semaine, au milieu d’une vingtaine de forains, on été également enlevés avant d’être relâchés 24 heures plus tard.