Le processus électoral en cours met l’opposition déjà dans un état d’effervescence et d’intenses activités marquées par des menaces sans précèdent. Réunis au sein de la « Coalition pour l’alternance et le changement » les partis, associations et leaders d’opinion qui soutiendraient la candidature de Soumaïla Cissé à la présidentielle de 2018 affutent « leurs armes ».
Sur initiative de M. Tiebilé Dramé, le tout fraichement désigné directeur de campagne de Soumi champion, cette coalition était, le mardi 29 mai 2018, face à la presse. Autour du PARENA, plusieurs membres de cette coalition étaient présents. L’on notait la présence de l’Honorable Soumaïla Cissé, Chef de file de l’opposition malienne, l’Honorable Amadou Thiam de l’ADP-Maliba, Yehia AG Mohamed du parti SADI, Étienne Fakaba, Djimé Kanté, Ibrahima KEBE, Youssouf Bathily Ras bath, Habib Dembélé dit Guimba national, entre autres.
Cette conférence de presse qui a débuté par une déclaration de condamnation a essentiellement porté le processus électoral. Cette rencontre a été aussi l’occasion de revenir sur la grande marche que l’opposition prévoit pour le samedi 2 juin prochain, à partir de la place de la Liberté, pour exiger des élections transparentes, sans fraudes, mais justes.
L’opposition dit vouloir anticiper sur «des fraudes électorales » le 29 juillet prochain tout en dénonçant certaines situations. A l’entame de ses propos, le conférencier principal, Tiebilé Dramé a dénoncé les propos, selon lui, outrageants du Chef de l’Etat, tenus à Kangaba, le jeudi 24 mai dernier. La déclaration d’IBK selon lequel « Boua ta bila Moko si fa ka ta » fait aujourd’hui trop de bruit.
Elle fait l’objet d’une récupération politique de la part de l’opposition qui accuse IBK de faire du Mali sa propriété privée et de « violer toutes les règles de bienséance et de retenue qu’impose la fonction présidentielle ». Les membres de la Coalition disent prendre en témoin l’opinion nationale et internationale par rapport aux conséquences néfastes que « ces dérives verbales » pourraient avoir sur le contexte électoral en cours.
L’opposition qualifie cette déclaration de « l’arrogance comme mode de gouvernance ». Elle estime que le Mali ne saurait être la propriété privée de quelque citoyen que ce soit.
Tiebilé Dramé a, ensuite, commenté sur la profession de foi du Président de la République par rapport à sa candidature et la méthode. Selon lui, le chef de l’Etat continue a monopoliser l’ORTM. A l’en croire, le Peuple malien a été surpris de la candidature du Président. « Au moment où on croyait qu’IBK allait renoncer à se présenter à l’élection présidentielle, mais hélas.
Pire encore, IBK a fait déplacer l’ORTM jusque chez lui à domicile pendant 15mns pour déclarer sa candidature sous prétexte de consolider les acquis », a dénoncé M. Dramé. L’opposition met en garde et dit rejeter toute idée de « Takokélé », le 29 juillet prochain. Elle a terminé sa conférence de presse en invitant, le samedi 2 juin, tous les patriotes à la place de la Liberté pour la grande marche en vue, selon elle, de « prévenir la fraude électorale et l’achat des consciences lors de l’élection du 29 juillet ».