Un atelier de préparation des exercices de simulation de crise à la frontière entre la Mauritanie et le Mali, initié par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), s’est tenu la semaine dernière à Azalaï Grand hôtel. La cérémonie d’ouverture était présidée par le représentant du ministère de la Sécurité et de la Protection civile, Moro Diakité, en présence du chef de mission de l’OIM dans notre pays, Bakary Doumbia et de nombre d’invités.
Ces exercices s’inscrivent dans le cadre de l’initiative FFUE-OIM (Fonds fudiciaire de l’Union européenne) pour le renforcement de la gestion des frontières, la protection et la réintégration des migrants et le projet Japon destiné à améliorer la préparation opérationnelle collective pour les crises humaines et migratoires transfrontalières entre la Mauritanie et le Mali. Les participants se sont attachés à faire une évaluation des procédures opérationnelles d’urgence en cas de crise, pouvant être envisagées pour la zone de Gogui, à la frontière
Mali/Mauritanie, et préparer le prochain exercice de simulation : activités connexes et préparations de terrain.
Dans son allocution, le représentant du ministère de la Sécurité et de la Protection civile a remercié l’OIM pour l’initiative, avant d’indiquer que ce programme de gestion des frontières, ayant obtenu des résultats probants, est en phase avec les mandats institutionnels de prévention, de protection et d’assistance humanitaire du gouvernement malien aux populations vulnérables, notamment à la frontière. Il a aussi révélé que la préparation des exercices de simulation à Gogui, portant certainement sur des nouveaux scénarios, est la traduction concrète et interactive de transfert de connaissances, de savoir-faire en la matière entre les gouvernements des deux pays et les partenaires techniques et financiers, y compris l’OIM.
En outre, Moro Diakité a expliqué que sur le terrain, les acteurs étatiques, les représentants des organisations de la société civile (femmes, jeunes et leaders communautaires) mettront en pratique des scénarios de gestion de crises. A travers ces scénarios opérationnels, des éléments de réponse seront simulés sur l’accueil, la protection, la prise en charge des besoins sanitaires et les moyens de subsistance, en symbiose avec les communautés d’accueil.
«Au terme de vos travaux, la capitalisation des acquis des exercices de simulation tenus à Gogui, Ghabou, Zégoua, sera d’un précieux apport pour les intervenants à la frontière en matière de gestion des crises», a-t-il conclu.
Quant au chef de mission de l’OIM, il indiquera que la stratégie du projet s’appuie sur l’évaluation des besoins multiformes des populations, des acteurs étatiques, de la société civile, œuvrant dans l’optique de la mise à disposition des services d’amélioration des conditions de vie des populations vulnérables. Pour lui, le projet répondant spécifiquement aux besoins de la surveillance épidémiologique, de la protection civile et de la gestion humanitaire des frontières, vient renforcer la construction et la réhabilitation de 5 postes de police frontière à
Gogui, Sona, Zégoua, Kouremalé et Diboli suivant les normes internationales.
«De 2016 à nos jours, l’OIM a développé une stratégie de mobilisation des compétences propres à la police nationale et la protection civile. Ceci a permis de faciliter la formation d’une centaine de sous-officiers et officiers de police au Mali en gestion des frontières, exercices de simulation, secourisme, informatique, anglais et usage pratique du système d’information et d’analyse des données migratoires (MIDAS)», rappelle Bakary Doumbia.
Enfin, le responsable de l’OIM a expliqué que le système MIDAS est installé aux postes de police frontière susmentionnés. Ils sont tous interconnectés à la direction de la police des frontières.