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Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU à Mopti : ‘’Il faut aujourd’hui à tout prix éviter l’effondrement du centre du Mali’’
Publié le vendredi 1 juin 2018  |  Le Républicain
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© Reuters par Thibault Camus/Pool via Reuters
Le jeune Mamoudou Gassama à la sortie de l`Elysée où il a été reçu par le président Macron le 28 mai 2018.
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Dans le cadre de son séjour au Mali, le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres s’est rendu à Mopti (5ème région administrative du Mali) hier, mercredi 30 mai 2018. Au cours de sa visite à Mopti, Antonio Guterres a rencontré la Force du G5 Sahel, le personnel de la Minusma, les leaders religieux, les responsables de l’administration locale, les responsables de la société civile notamment les jeunes et les femmes. Durant cette journée de marathon pour le secrétaire général des Nations Unies, il a invité la communauté internationale à appuyer la force conjointe du G5 Sahel pour qu’elle puisse lutter efficacement contre le terrorisme. Par ailleurs, il dira que le centre du Mali est aujourd’hui la clé de la solution du problème malien. « Il faut aujourd’hui à tout prix éviter l’effondrement du centre du Mali. Il faut à tout prix rétablir la sécurité et la normalité dans le centre du Mali », a-t-il dit.


Accompagné par le Secrétaire général adjoint chargé de l'appui aux Missions, M. AtulKhare, le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, M. Jean-Pierre Lacroix, la Directrice exécutive de l'UNICEF, Mme Henrietta Fore, le chef de la Minusma, Mahamat Saleh Annadif, le ministre des affaires étrangères du Mali, Tiéman Hubert Coulibaly, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a été accueilli aux environs de 10h 50 minutes sur le tarmac de l’aéroport de Sévaré par le gouverneur de la région de Mopti, Sidi Alhassane Touré, les membres de la Minusma à Mopti et les autorités communales de la localité. Après un bref échange entre Antonio Guterres et les autorités régionales, le secrétaire général s’est rendu au Quartier Général (QG) de la Force conjointe du G5 Sahel pour rencontrer les responsables de cette force.

A l’issue de la rencontre à huis clos, Antonio Guterres a souhaité la nécessité de financer la force conjointe du G5 sahel qui lutte contre le terrorisme. « J’aimerai bien mieux les appuyer, j’étais en faveur d’un mandat plus fort notamment avec l’invocation du chapitre 7 de la charte des Nations Unies. Nous n’avons pas obtenu tous les objectifs que nous nous sommes fixés pour mieux appuyer la force du G5 Sahel, mais nous ferons de notre mieux, la Minusma, dans la mesure de ses capacités pour fournir au G5 Sahel tous les services qu’elle puisse avoir besoin. Nous ferons un plaidoyer fort face à la communauté internationale pour que le G5 puisse disposer des ressources financières matérielles nécessaires. Nous demandons à la communauté internationale un grand investissement pour le développement de la région, pour le développement du Sahel parce qu’il n’y a pas de paix sans développement, ni de développement sans paix.

Notre solidarité avec le G5 Sahel est sans réserve. Je tiens à exprimer toute ma solidarité, mes vœux pour un grand succès de cette opération, pour le bien être de la population des 5 pays et pour la protection de la région et de la communauté internationale toute entière », a déclaré Antonio Guterres. A sa suite, le chef militaire de la force conjointe du G5 Sahel, le général de l’armée malienne, Didier Dacko a souhaité l’aide de la communauté internationale dans toutes les dimensions que ça soit sur le plan opérationnel aussi bien que logistique, pour permettre à la force du G5 sahel à se construire d’avantage au plus vite et faire face aux missions qui sont les leurs. A l’en croire, l’opérationnalisation du Sahel est dans un stade très avancé.

Selon lui, un certain nombre de bataillons vont être pris en compte par la force conjointe et très prochainement la force sera plus opérationnelle que dans le passé. Après cette rencontre, Antonio Guterres a également eu une séance de travail avec le personnel de la Minusma, les responsables de l’administration locale, les responsables de la société civile au camp de la Minusma à Sévaré. « Il y a chez les populations, une volonté, une détermination de lutter pour la paix. Ils ont besoin de paix et de sécurité. Ils ne veulent pas de confrontation entre groupes ethniques ou groupes religieux. Ils exigent la paix. Et ils nous exigent de tout faire pour appuyer les autorités maliennes et les différents groupes de consolider les accords de paix, pour qu’il y ait des élections transparentes », a-t-il précisé. Pour lui, si le Mali s’effondre, les conséquences en matière de sécurité seront difficiles pour tout le monde.

A cet effet, il a souhaité à ce qu’il y ait des conditions pour que le Mali puisse vaincre l’insécurité. « Je crois que le centre du Mali est aujourd’hui la clé de la solution du problème malien. Il faut aujourd’hui à tout prix éviter l’effondrement du centre du Mali. Il faut à tout prix rétablir la sécurité et la normalité dans le centre du Mali. Et à cause de ça, la visite à Mopti était extrêmement essentielle », a-t-il dit. Par ailleurs, il dira que sa visite de Mopti s’explique par le fait que c’est une zone où il y a des difficultés d’ordre sécuritaire. Au cours de sa visité à Mopti, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres s’est rendu à la mosquée de Mopti pour non seulement saluer les fidèles musulmans mais aussi s’enquérir des difficultés auxquelles ils sont confrontés afin de pouvoir les résoudre si possible.

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