Après la victoire du Mouvement « An Té A Bana » contre la révision constitutionnelle, demain samedi 2 mai 2018, encore, les mêmes acteurs vont marcher pour réclamer la tenue d’élections présidentielles crédibles, transparentes et sécurisées le 29 juillet. Vont-ils encore relever le défi de la mobilisation ?
A quelques encablures du premier tour de la présidentielle, le mercure politique est monté d’un cran et les protagonistes peaufinent leurs stratégies en vue de réunir toutes les chances pour une victoire éclatante. Certaines candidatures sont déclarées, et d’autres le seront dans les jours à venir. Mais, l’équation qui reste à plusieurs inconnues est celle de la tenue, dans toutes les conditions de transparence et de sécurité requises, du scrutin présidentiel ; d’où la marche de l’opposition. Comme dans le combat contre le projet de révision constitutionnelle initié par le gouvernement, les partis politiques de l’Opposition et des associations de la société civile entendent bander leurs muscles pour demander au gouvernement d’éviter toute crise post-électorale en réunissant les conditions idoines. Les marcheurs diront non à l’insécurité grandissante, non à la fraude électorale, non à la guerre civile au centre.
La marche de demain est attendue par les observateurs, car elle sera un test après les grandes mobilisations contre la révision constitutionnelle. Sa réussite fera sans nul doute peur au camp adverse qui se rendra à l’évidence que l’Opposition a des partisans derrière ses slogans. Mais, en cas d’échec, la Majorité présidentielle aura le vent en poupe.