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Le comportement atypique de l’Algérie face aux migrants maliens
Publié le vendredi 1 juin 2018  |  Infosept
Arrivée
© aBamako.com par A S
Arrivée de 150 Maliens de Libye
Bamako, le 30 décembre 2016 150 Maliens rapatriés de libye sont arrivés à l’école de Sogoniko
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Après l’arrestation, suivie du rapatriement dans des conditions inhumaines des migrants maliens et le renvoi de l’étudiant Seydou Tembely dans des conditions non encore inconnues, les autorités algériennes s’en prennent maintenant aux responsables des structures de défense des droits des migrants. C’est ainsi que M. Moussa Samaké, président du Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne, section Algérie, a été récemment arrêté et mis en détention par la Police Centrale d’Alger. Selon nos sources, Moussa Samaké, a été convoqué un beau matin à la Police Centrale d’Alger sans qu’il sache de quoi il s’agit.

En bon citoyen, il répond à l’autorité. C’est là que les policiers lui feront savoir qu’il a tenu des propos outrageants à l’égard de leur pays dans les colonnes d’un journal de la place. Pire, on lui reproche d’avoir parlé positivement du Maroc. Bien au contraire, poursuit, notre source, Moussa Samaké, a plutôt salué la justice algérienne dans ses décisions opposant nos compatriotes à des algériens qui abusent d’eux. Il a aussi salué les autorités de ce pays lorsqu’il accompagnait des compatriotes qui ont été expulsé de ce pays en violation de leurs droits humains et qui avaient abandonnés leurs biens sur place. Toujours, selon notre source, ce qui est encore aberrant, après avoir été présenté à un juge, celui-ci le condamne à un an avec sursis et ordonne qu’il quitte le Commissariat Central d’Alger.

En réalité, au CSDM, on comprend que l’Algérie ne sachant pas comment avoir cette structure qui a menacé de porter plainte contre elle pour ses expulsions massives d’africains au sud du Sahara violant leurs droits humains au vu et au su de l’opinion nationale algérienne et internationale, a pris Moussa Samaké comme bouc-émissaire. Notre source au CSDM rappelle que cette réaction de l’Algérie n’est guère surprenante puisque la structure a toujours dénoncé tout en respectant ce pays qu’on dit frère et ami.

On se rappelle lors de la guerre de libération nationale que ce sont aussi des Maliens qui se sont battus aux côtés des soldats algériens. Aujourd’hui, que des fils de ce même Mali soient traités de la sorte en Algérie, agace et indigne plus d’un.
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