L’officialisation faite par le président IBK lui-même de sa candidature à la présidentielle de juillet prochain, a été ressentie comme un coup de massue dans le camp de l’opposition qui misait jusque là sur une sortie du RPM par la petite porte. Le leitmotiv coqueluche de l’opposition ‘’Boua Ka bla’’ n’ayant plus sa raison d’être pour avoir échoué suite à la déclaration de candidature du sortant à abattre, c’est la débandade totale dans la famille des mordus de l’alternance.
De l’improvisation dont l’opposition est en train de faire preuve après l’annonce du président IBK, aux idées belliqueuses qui se supputent dans ses rangs pour dit-elle mettre la pression sur le pouvoir ; il se dégage une puanteur de panique consécutive à une déception. Cette déception n’a pas été voilée lors de la conférence de presse improvisée hier au lendemain du discours de celui qui s’est déclaré candidat à sa propre succession.
A la maison de la presse où les déçus se sont réunis autour des hommes des médias pour essayer de digérer l’estocade à eux portée la veille par IBK, l’opposition a concédé l’obsolescence de son slogan ‘’Boua ka bla’’ avec une saveur de déception. Puisqu’à cette occasion, le feu follet Ras Bath a laissé entendre qu’il s’attendait plutôt à ce que le président de la République aille dans le sens contraire de ce qu’il avait dit dans son discours ; c’est-à-dire qu’il ne s’aligne plus pour la course à Koulouba. Hélas ! ‘’Boua’’ leur a fait faux bond. On se doit alors de réaliser que les campagnes de diabolisation du pouvoir enclenchées depuis la nuit des temps ; lesquelles campagnes visaient à désarmer ‘’Boua’’ , n’ont pas porté de fruit. Du coup il fallait se frotter les méninges pour sortir un plan B.
Ce plan B selon nos informations, s’inspire des manifs ‘’An tè abana’’ qui avaient fini par tenir la dragée haute au projet de révision constitutionnelle cher à Boua. Celui-ci s’étant plié sous le poids de la rue dans cette affaire, l’opposition compte retourner à ces vieilles casseroles pour se faire de nouveau entendre. Cette fois-ci, non pas pour obtenir une volte-face de leur adversaire politique mais pour essayer de laver l’affront déjà subi et consommé. C’est ainsi que dans les coulisses, on avance pour une manifestation de rue devant se tenir le samedi prochain, les raisons du genre avertissement contre toute tentative de fraude du scrutin à venir, dénonciation d’une présumée censure dont l’ORTM serait en train de faire preuve à leur égard.
L’opposition entend aller plus loin dans la manifestation voilée de sa panique, puisqu’elle veut aussi jeter son dévolu sur l’Assemblée nationale où une motion de censure du premier ministre serait sur le point d’être introduite. Même si la suite de cette démarche est connue avant son effectivité, pour ses auteurs il s’agira d’une manière à eux de signifier à qui veut le savoir que leur cible visée, est celui-là qui est érigé en dernier rempart contre leur ascension. Soumeylou Boubèye Maiga puisque c’est de lui qu’il s’agit, appelé à la rescousse le 30 décembre dernier, a donc su faire le jeu pour inverser les tendances et semer par ricochet la panique à bord de la barque de l’autre bord politique. Il ne sert à rien de se montrer des victimes expiatoires avant la compétition ; les urnes feront la part des choses, nous dira-t-on.