A l’issue du premier conseil national du parti tenu le samedi 26 mai dernier à la bibliothèque nationale, Ousmane N’ diaye, secrétaire général de la Convention pour la Renaissance (CR Faso Gnètaga) a été investi candidat de son parti à l’élection présidentielle du 29 juillet prochain.
Ces derniers jours ont été très riches en évènements sur l’échiquier politique national. Plusieurs partis ont donné leurs positions par rapport à l’élection présidentielle à venir. Pendant que certains ont annoncé leur soutien au président sortant ou à son principal opposant, Soumaila Cissé, candidat de l’Union pour la République et la Démocratie, d’autres ont décidé d’aller avec une candidature interne. C’est le cas de la Convention pour la Renaissance, un parti créé le 13 juin 2009. Les militants et délégués de la jeune formation politique, venus des différentes communes de Bamako, de l’intérieur et de l’extérieur du pays ont décidé d’investir leur secrétaire général, Ousmane N’diaye, ancien secrétaire général du Lycée Cabral de Ségou, candidat du parti à l’élection présidentielle de juillet prochain.
Après son investiture, le jeune candidat de 41 ans de la CR Faso Gnètaga a présenté son programme à l’assistance. Mais avant, il s’est prononcé sur l’état actuel du pays.
Selon lui, le mouvement démocratique a réservé un sort aux Maliens soldé par un échec sur le plan politique, économique et social. Aujourd’hui dit-il, il ne s’agit pas d’en finir avec un homme mais avec le système né du mouvement démocratique qui a montré ses limites.
« Je ne dirai pas que Boua ka bla mais que boua ka bla, boua fitini ka bila, a den fana ka bila »,a-t-il déclaré, faisant allusion au président Ibrahim Boubacar Keita et à Soumaila Cissé qui pour lui, sont tous issus du même système avec lequel, il faut en finir pour le bonheur des Maliens.
Pour Ousmane N’diaye, le Mali a connu une décadence et son image a été ternie. Et pendant ce temps, il y’a l’insécurité grandissante et l’école qui va très mal.
Face à tous les problèmes que traverse le Mali, il s’est dit disponible pour briguer la magistrature suprême au cas où les élections se tenaient.
Dans son programme politique, Ousmane N’diaye promet de rétablir l’autorité de l’Etat à travers l’ordre public et financier, de combattre la pauvreté par une intense activité économique et d’assurer la sécurité et la dignité des citoyens. A cet effet, il dira qu’aucun travailleur du secteur public ou privé ne sera payé en dessous de 90.000 FCFA. Aussi, il va interdire la mendicité.
Parlant de l’école, M. N’diaye a promis que les écoles fondamentales seront à 100% publiques car s’il est élu président de la République, il n’y aura plus d’écoles fondamentales privées au Mali.
S’agissant de la santé, il a promis d’augmenter l’effectif des professionnels de la santé, d’équiper les hôpitaux, de prendre en charge gratuitement certaines maladies comme le diabète, le paludisme, l’hypertension artérielle. Mais aussi, la prise en charge gratuite des malades n’ayant pas d’argent pendant 48 heures dans les hôpitaux publics.
Il a aussi promis la réduction du train de vie de l’Etat, la réduction du budget de la Présidence à 3 milliards FCFA, le remplacement du Bureau du Vérificateur Général par le Bureau de Saisie Générale.
Par ailleurs, il a promis l’aménagement de 3,2 millions d’hectares en 5 ans pour l’agriculture, la séparation des zones de culture des zones de pâturage pour éviter des conflits communautaires entre éleveurs et cultivateurs, la relance de l’activité de pêche. Le candidat investi de la CR Faso Gnètaga promet aussi d’augmenter la part de l’Etat dans la production de l’or de 20% à 45% à travers la réforme de la politique minière. Mais également, il promet la création d’écoles dans ce sens à Kayes, Sikasso et Kidal.
En outre, il promet la mise en place d’une armée républicaine moderne, la création de trois grands camps pour les régions du Nord et de mettre fin à la vie de luxe pour les officiers et tout autre fonctionnaire abusant des biens de l’Etat.
A noter que le candidat de la CR Faso Gnètaga Ousmane N’diaye se positionne comme le candidat d’une Nouvelle République pour une Nouvelle Génération.