En démocratie, les élections ne sont pas les seules attribues de ce concept en général. Mais en Afrique, on pense que les élections sont une fin en soi. Le véritable sens du terme de démocratie semble être perdu dans la traduction en faite, alors que nous devons revenir à l’essentiel. Posons-nous la question de savoir quels sont les principes de base d’une démocratie fonctionnelle et respectons ces principes ?
La démocratie est un axe autour duquel, doit graviter des systèmes politiques pour le choix du remplacement du gouvernement par des élections libres et équitables (chose rarement obtenue en Afrique, le cas le plus récent est celui de la République du Kenya en août dernier), la participation active du peuple en tant que citoyens, la protection des droits de l’homme pour tous, l’Etat de droit dans lequel les lois et procédures s’appliquent à tous les citoyens.
En Afrique, généralement, les régimes ne font que le service minimum et se gargarisent d’organiser des élections unijambistes, et les autres aspects reçoivent peu d’attention. Cela abouti à ce qu’on appelle l’habillage démocratique. Un simple grattage révèle la vraie nature de notre démocratie (des urnes fictives, de l’argent pour payer les votes, des votes multiples pour le même votant, des cartes d’élections dissimulées en attendant le jour du vote, des urnes et des P.V qui disparaissent lors de l’acheminement des résultats, le bourrage d’urnes etc…)
Sentant les prémices d’une élection basée sur une fraude planifiée, l’opposition Républicaine et Démocratique et la société civile ont raison d’organiser une grande marche le samedi 2 juin 2018 pour réclamer l’organisation d’élections transparentes libres et crédibles et dénoncer les censures de l’ORTM. Voilà que ces protestations annoncent le ton des futures élections. Dieu sauvera le Mali si le régime reste humble et soucieux du peuple et du Mali.