Hamadou Konaté a plus d’un tour dans son sac et entend servir le président IBK partout, en cas de besoin. Conscient du sens de la solidarité gouvernementale qui recommande l’entraide, le ministre de la Solidarité et de l’Action humanitaire, Hamadou Konaté, à la tête d’une forte délégation, s’est rendu, le mardi 22 mai 2018, dans la ville de Koro (région de Mopti), considéré comme l’épicentre des affrontements communautaires entre Peuls et Dogons qui ont fait plusieurs morts et des dégâts matériels considérables. Objectif : apaiser les tensions entre populations qui vivent ensemble et en parfaite symbiose depuis des millénaires. Le ministre est revenu de la mission avec les meilleurs résultats possibles. Du coup, ce grand défenseur de la sécurité sociale montre une autre facette de ses qualités et compétences.
En se rendant dans le pays Dogon, le ministre Hamadou Konaté partait en terrain connu pour avoir longtemps séjourné, au début des années 1960, à Bandiagara où son père Harouna Konaté servait à la Brigade territoriale de gendarmerie avant d’être muté à Niono.
Médiateur hors pair
Depuis le déclenchement des affrontements fratricides entre Peuls et Dogons du cercle voisin de Bandiagara, Hamadou Konaté est rongé dans sa chair et dans son esprit. Pour aider ses frères d’hier et d’aujourd’hui à tourner cette page triste de leur histoire, il était sur le terrain il y a dix jours de cela au centre du Mali, plus précisément à Koro où le conflit a pris une tournure plus qu’inquiétante.
Pour la circonstance, il était accompagné des ministres de la Défense et des Anciens combattants (Tiéna Coulibaly) de la Justice, garde des Sceaux, (Hamidou Yamoussa Maïga) et de la Réconciliation et de la Cohésion sociale (Mohamed El Moctar) ainsi du chef d’Etat-major général des armées, le général de division M’Bemba Moussa Kéita.
En partant à Koro, la mission d’apaisement conduite par le ministre de la Solidarité et de l’Action humanitaire, Hamadou Konaté, avait quatre objectifs en tête ; à savoir : obtenir le désarmement des parties en conflit, leur apporter une assistance, faciliter le retour des déplacés en amenant les leaders des deux communautés à prendre une position responsable et, enfin, créer des conditions en vue de passer des examens de fin d’année sécurisés dont certains centres d’examens inévitablement délocalisés.
A la délégation gouvernementale, les deux communautés rencontrées ont résumé leurs attentes au déploiement rapide des forces de sécurité et de défense, au retour de l’Etat et à l’application de la loi dans toute sa rigueur. Les deux parties ont assuré le ministre Konaté de leur disponibilité à respecter l’autorité de l’Etat et les engagements pris.
Le ministre Hamadou Konaté a indiqué que le fondement d’un dénouement heureux de la crise se fera d’abord par la volonté manifeste des parties à faire la paix : “Les parties disent être toutes les deux inquiètes parce qu’elles n’ont toujours pas vu la réponse de l’Etat à temps. Mais, la réponse de l’Etat n’a jamais été absente. Elle vient en progression et en ce moment-ci monte en puissance. Mais, il s’agit d’une question délicate dont la solution ne réside pas seulement dans l’usage de la force. J’invite les parties à faire preuve de raison. Il y a une nécessité de dépassionner la crise”.
A Koro, Hamadou Konaté et sa délégation ont obtenu toutes les garanties fermes des parties de tout faire pour vaincre les démons de la division. Les parties et la mission ont convenu du fait que l’Etat de droit doit s’exprimer dans toute sa rigueur.
Selon le ministre Konaté, cela passe par le bannissement de la justice populaire : “Il faut qu’on soit formel sur une chose, la sécurisation des personnes et de leurs biens incombe exclusivement à l’Etat. Il faut que l’on arrête de vouloir se faire justice. L’armée sera présente et en puissance dans la zone. Que l’on arrête de croire aussi que nous sommes dans une situation où l’impunité va faire son chemin”.
La révolution de la sécurité sociale
L’Amo et le Ramed sont deux repères édifiants du bilan du ministre de la Solidarité et de l’Action humanitaire. En effet, l’Assurance maladie obligatoire a connu un vif regain d’intérêt des Maliens ces cinq dernières années grâce à la méthode du ministre Konaté, qui a aussi introduit dans le package de la protection sociale au Mali, le Régime d’assistance médicale.
Sans doute, l’Histoire retiendra que c’est sous le ministre de la Solidarité et de l’Action humanitaire, Hamadou Konaté que l’Assurance maladie obligatoire a connu son apogée. Rejetée par la plupart des travailleurs au départ obligeant ses initiateurs à rendre son adhésion facultative, l’Amo renaît de ses cendres et séduit à nouveau les Maliens à travers une politique d’accroissement de la capacité financière des structures de santé.
Convaincu que le destin de l’Amo est lié à la motivation des structures prestataires de santé, le département d’Hamadou Konaté a investi, entre 2012 et 2017, plus de 43 milliards de F CFA dans le remboursement des prestations de santé. Objectif : cultiver l’amour de l’Amo dans le cœur des Maliens.
De 2013 à nos jours, avec l’engouement suscité autour de l’Amo, l’on peut dire qu’un grand pas a été franchi. Car, selon un responsable de la Caisse nationale d’assurance maladie (Canam), la structure reçoit en moyenne par jour une centaine de demandes d’inscription à l’Amo. “Après la pluie, c’est l’heure du beau temps pour l’Amo grâce au ministre Konaté”, explique le responsable de la Canam.
Selon lui, ce beau temps se traduit par l’amélioration des services d’accueil des établissements de santé initiée par le ministre Konaté et par la construction de bureaux des entrées gérant des espaces “Amo”. Il faut noter que ces efforts du ministre Konaté visent à mettre à la disposition des Maliens un service de santé adéquat. Ces efforts ont également concerné les Services de santé des armées et des forces de sécurité maliennes à travers le renforcement de leur plateau technique de santé.
Autre action salutaire du ministre Konaté : la modernisation du système d’information de la Caisse nationale d’assurance maladie qui fournit à tous ses assurés une carte d’assurance biométrique. L’enrôlement biométrique à cet effet se poursuit à Bamako et dans les régions dans la perspective du déploiement du système d’information biométrique plus fiable.
La modernisation du système d’information, notamment par la mise en place des cartes d’assurance biométrique au profit des assurés, permet de lutter contre la fraude aux prestations du Régime d’assurance maladie au Mali. A ces résultats, s’ajoutent quelques réalisations d’infrastructures immobilières sanitaires. Ainsi, à travers le Régime d’assurance maladie obligatoire, le département de la Solidarité et de l’Action humanitaire a construit un Centre d’ophtalmologie pédiatrique à l’Iota pour un coût de 500 millions de F CFA.
Dans la même lancée de renforcement du système de santé, l’Institut national de prévoyance sociale (INPS) a construit et équipé le Centre d’hémodialyse de l’hôpital de Sikasso pour un coût de plus de 949,8 millions de F CFA.
Il faut noter que toutes ces mesures visent à croître l’accessibilité des assurés aux soins de santé de qualité et à améliorer la qualité de l’offre de soins pour le bonheur des populations cibles.
Pour rappel, des conventions ont été également signées avec 1 729 structures sanitaires sous le leadership du ministre Konaté. Il s’agit notamment des hôpitaux et apparentés, les centres de santé de référence, les centres de santé communautaire, les officines de pharmacie, les laboratoires biomédicaux, les infirmeries des garnisons militaires, les centres médicaux interentreprises, les cliniques et cabinets médicaux.
Dans ces structures conventionnées, une dizaine de millions de consultations et prestations diverses ont été dispensées à ce jour au profit des assurés. C’est dire que les Maliens s’approprient de plus en plus l’Assurance maladie obligatoire. Et avec aujourd’hui 1166 901 personnes immatriculées abonnées lors de l’organisation des campagnes d’enrôlement dans les régions du pays, on peut dire que le ministre Hamadou a sauvé le projet d’Assurance maladie obligatoire au Mali.
Pour rappel, l’Amo vise à soulager ses assurés et les membres de leur famille à charge dans la couverture de leurs frais de soins de santé inhérents à la maladie et à la maternité.
La Caisse nationale d’assurance maladie, créée par la loi n°09-015 du 26 juin 2009, est responsable de la gestion du régime.
Une injustice réparée
La mise en place de la Caisse nationale d’assurance maladie (Canam) a créé une inégalité entre les populations maliennes en termes de droit d’accès à la santé. Les initiateurs de l’Assurance maladie obligatoire (Amo) ne se sont pas montrés suffisamment solidaires des couches défavorisées et dépourvues de source de revenus stables.
A sa prise de fonction en 2013, le constat a été fait par le ministre de la Solidarité et de l’Action humanitaire, Hamadou Konaté. Pour réparer cette injustice et étendre le projet de solidarité sanitaire à tous les Maliens, notamment les personnes vulnérables, le ministre Konaté a initié la loi n°065 du 30 décembre 2016 portant modification de la loi n°09-030 du 27 juillet 2009 portant création l’Agence nationale d’assistance médicale (Anam) chargée de la mise en œuvre du Régime d’assistance médicale. Ils sont au total 186 721 indigents à bénéficier du Ramed. La particularité de ce régime est qu’il assure gratuitement les soins des “assurés”.
Le succès de l’Amo a donc inspiré le ministre Hamadou Konaté qui a multiplié d’autres initiatives dans le cadre de la protection sociale au Mali. Humanitaire convaincu et épris de justice sociale, il a eu une pensée pour le sort des populations maliennes non salariées. Car, selon lui, l’assurance maladie ne doit pas être la seule affaire des travailleurs salariés. Du coup, il s’agissait, pour lui, de trouver la formule d’insérer les non-salariés maliens dans le système national de protection sociale.
D’où son idée de modifier la loi portant création de l’Anam, un Etablissement public national à caractère administratif, doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière. Cet établissement, placé sous la tutelle du ministère de la Solidarité et de l’Action humanitaire, est chargé de la mise en œuvre du Ramed.
Le Ramed est un dispositif public de protection sociale non contributif, qui assure la couverture du risque maladie des personnes démunies appelées Indigents, et d’autres catégories de personnes en situation d’assistance sociale, sans contribution aucune de leur part. Le Ramed est essentiellement financé par les subventions de l’Etat (85 %), les contributions des collectivités territoriales (15 %) et l’appui des partenaires techniques et financiers selon les conventions.
Le Ramed offre des soins gratuits adaptés aux nécessités de la pathologie. Et dans cette politique initiée par le ministre Konaté, des prestations gratuites des personnes cibles et leurs ayants droit à charge peuvent aller jusqu’à 3 ans non renouvelables.
Le Régime d’assistance médicale bénéficie à plusieurs catégories de personnes, à commencer par les indigents. Les indigents sont des personnes dépourvues de ressources et très pauvres, reconnues comme telles par les autorités communales et qui ne sont couvertes par aucun autre système d’assurance. Il y a ensuite les ayants droit à charge ; à savoir les conjoints, les enfants âgés de moins de 14 ans, les enfants âgés de 14 à 21 ans, s’ils poursuivent des études, les enfants handicapés quel que soit leur âge, qui sont dans l’impossibilité totale et définitive de se livrer à une activité rémunérée.
Enfin, viennent les admis de droit : les pensionnaires des établissements de bienfaisance, orphelinats, ou des établissements de rééducation et de tout établissement public ou privé à but non lucratif hébergeant les enfants abandonnés ou adultes sans famille fixe, les pensionnaires des établissements pénitentiaires, les personnes sans domicile fixe, les blessés des conflits armés et de catastrophes.
Aux dernières données, elles sont 186 721 personnes très pauvres sur l’ensemble du territoire national, qui bénéficient de soins médicaux gratuits en cas de maladie.
Grâce au Ramed, plus de 40 785 personnes ont eu une prise en charge médicale gratuite dans les structures publiques de soins de santé, sans contribution aucune de leur part, pour un montant de 743 801 728 FCFA.
92 blessés de conflits armés et de catastrophes (civils et militaires) ont été également pris en charge médicalement à 100 %. Il s’agit principalement de ceux des attaques du camp du Moc à Gao et du Campement Kangaba, pour un montant total de 59 876 500 FCFA.
Cette extension du bénéfice du Ramed aux blessés de conflits armés et de catastrophes est un acte salutaire dans le contexte actuel de réconciliation nationale du pays et de remobilisation des troupes. Tout comme seraient tout aussi salutaires les actions envisagées comme la modernisation des outils d’enquêtes sociales, à travers la collecte mobile en temps réels, via tablettes ; l’identification de près 62 000 nouveaux bénéficiaires potentiels en collaboration avec les structures centrales et déconcentrées en charge de la protection sociale, auxquels des récépissés seront délivrés après enquêtes sociales, pour pouvoir bénéficier de soins gratuits en cas de maladie ; l’identification des mendiants de la rue, dans le cadre de la lutte contre la mendicité, la pauvreté et l’exclusion sociale ; l’identification des femmes opérant sur les tas d’ordures, pour leur immatriculation, permettant d’assurer leur prise en charge médicale en cas de maladie ; la signature de 566 contrats de performance avec les Asaco, les mairies et les SLDSES des régions de Kayes, Koulikoro, Ségou, Mopti, Sikasso et le district de Bamako pour faciliter la prise en charge médicales des indigents très pauvres ; et l’accompagnement technique, matériel et surtout financier des partenaires comme l’Unicef pour 150 millions de F CFA et la Banque mondiale, à travers le Projet de lutte contre le paludisme et les maladies tropicales négligées au Sahel (PPMTNS), pour un montant de 150 millions de F CFA.
Au chapitre des difficultés, il faut essentiellement noter la faible contribution des collectivités territoriales qui ont du mal à garantir leur part de contributions.
En effet, depuis le lancement officiel de ses activités, seules 9 communes ont payé leurs contributions au financement du Ramed dont 7 au titre de l’année 2015 et 2 au titre de l’année 2016, pour un montant total d’environ 12 millions de F CFA.
Il faut rappeler que la Commune de Logo dans le cercle de Kayes fut la toute première à payer sa quote-part et la seule à avoir payé pour deux exercices.
A travers le Ramed, qui projette de s’étendre sur l’ensemble du territoire national, pour couvrir les populations les plus pauvres, dans le but de contribuer à la lutte contre la pauvreté, on peut dire que le Régime d’assurance maladie universelle est effectif au Mali. Et cela grâce au génie créateur du Hamadou Konaté, ministre de la Solidarité et de l’Action humanitaire.