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Élection présidentielle du 29 juillet 2018 : Le Parena décide de voter Soumaïla Cissé
Publié le samedi 2 juin 2018  |  Aujourd`hui
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Le Parti pour la renaissance nationale (Parena) ne présentera pas de candidat aux élections présidentielles du 29 juillet 2018. Le parti du Bélier blanc (emblème du Parena) a décidé de soutenir le candidat Soumaïla Cissé. Telles sont les grandes décisions issues du 2e Conseil national extraordinaire du Parena tenu les 25 et 26 mai 2018 au Palais de la culture. Cette information a été portée à la connaissance des militants du parti et de la presse au cours d’un meeting organisé le samedi 26 mai 2018 au Palais de la culture Amadou Hampâté Ba, en présence des leaders de partis amis dont Soumaïla Cissé, chef de file de l’opposition.

Le meeting du Parti pour la renaissance nationale (Parena) au Palais de la culture, le samedi 26 mai 2018, a été une démonstration de force avec une grande mobilisation de ses militants venus de tout le Mali. Pour la circonstance, la salle Banzoumana du Palais de la culture avait refusé du monde. L’objet du meeting était de porter à la connaissance des militants les résolutions du 2e Conseil national extraordinaire du Parena tenu les 25 et 26 mai 2018 au Palais de la culture avec la participation des délégués venus des Fédérations de cercles, des Coordinations régionales et du district de Bamako. Il y avait aussi les maires et les conseillers municipaux Parena ainsi que les membres du Comité directeur. Durant les deux jours de travaux, les situations sécuritaire et politique du Mali ont été examinées en plus de la vie du Parti et la question de la candidature à l’élection présidentielle du 29 juillet prochain a trouvé une réponse tranchée. C’est ainsi que le Parena a exprimé ses préoccupations sur la généralisation de l’insécurité, les conflits intra communautaires et leur conséquence sur la vie des populations concernées.

Le Parena soutient la candidature de Soumaïla Cissé

Au cours de leur 2e Conseil national, les délégués ont écouté la stratégie déployée par le Parena, à savoir, la constitution d’une large coalition pour battre le candidat IBK afin d’éviter au Mali davantage d’épreuves et de souffrances. A l’issue des travaux, le Conseil national a décidé de ne pas présenter une candidature à l’élection présidentielle pour conforter l’unité de l’opposition. En conséquence, le Conseil national a décidé de soutenir la candidature de Soumaïla Cissé, candidat de l’Union pour la République et la démocratie (Urd). Et cette décision du Conseil national est motivée, entre autres, par la nécessité de constituer une large coalition, laquelle s’inscrit dans la dynamique de l’alternance et du changement pour battre le président IBK. A cette fin, le Conseil national demande à ses militants de voter pour le candidat Soumaïla Cissé à l’élection présidentielle du 29 juillet 2018.

Le bilan d’IBK peint en noir par le Parena

Le meeting a été une tribune pour le Parena de dénoncer le bilan des 5 années de gestion du président Ibrahim Boubacar Kéita à la tête du Mali. Le Parena a stigmatisé les dérives graves du régime d’IBK, sa gouvernance patrimoniale « faite de tâtonnements, d’improvisation, de détournements impunis des maigres ressources publiques, de pillage sans précédent dans l’histoire du Mali des ressources publiques, précipitant à nouveau notre pays au bord d’un nouvel effondrement ».

Le Parena a soutenu son argumentaire avec une vidéo projetée et un commentaire noircissant le bilan des 5 années de gestion d’IBK. Pour le Parena, IBK a échoué sur toute la ligne avec un bilan négatif. Pour le parti du Bélier blanc, IBK ne mérite pas d’être réélu à la tête de l’Etat car, à leurs dires, il a déçu l’espoir des Maliens qui l’avaient plébiscité. D’après les Béliers blancs, IBK n’a pas su faire face aux maux qui gangrènent le Mali. Le régime d’IBK est caractérisé par la mauvaise gouvernance avec son lot de corruption, de népotisme, de surfacturation, d’insécurité avec des morts. La vidéo critique l’organisation de la Conférence d’entente nationale qui s’est faite sans l’opposition. Pour le Parena, la nomination de 5 premiers ministres en 4 ans est la preuve tangible de la faillite du régime d’IBK.

La nomination de Tiéman Hubert Coulibaly comme ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale n’a pas trouvé l’assentiment du Parena car, pour eux, Tiéman, lorsqu’il était ministre de la Défense, avait menti au peuple lors de l’attaque de Nampala qui avait fait des morts. A ce titre, il ne mérite plus d’être ministre. Une grande partie de la vidéo est consacrée à la grande marche réussie par le mouvement « An tè Abanna » qui a contraint IBK à surseoir à son projet de Référendum portant révision constitutionnelle. « La seule porte de sortie pour IBK, c’est de ne pas se représenter aux élections du 29 juillet 2018 », a déclaré le Parena.

Le meeting interrompu par un court-circuit

Le meeting s’est bien passé jusqu’au moment de l’intervention du Président du Parena, Tièblé Dramé. En effet, Tièblé Dramé, à l’entame de son intervention, dira que le président, au cours de son mandat, a effectué 160 voyages. Sur le portrait-robot du futur président du Mali, il dira qu’il doit être le contraire de l’actuel président. « Nous avons besoin d’un président qui aura pitié des Maliens, qui respecte les Maliens. Nous n’avons pas besoin d’un président qui dit qu’il ne laisse pas le pouvoir pour le père de quelqu’un (allusion à la déclaration d’IBK à Kangaba). Cela veut-il dire que le pouvoir est un héritage ? Nous avons donc besoin d’un président qui a pitié des Maliens, qui respecte le peuple, qui écoute le peuple, qui réconcilie le peuple. Nous avons besoin d’un président qui voyage un peu moins. 160 voyages à l’extérieur en moins de 5 ans, c’est un peu beaucoup. Ce qui équivaut à 30 voyages par an, un voyage par semaine. Nous avons besoin d’un président qui voyage moins et qui s’occupe du pays… », avait-il commencé à discourir. Mais, il n’ira pas loin dans ses critiques. Il sera interrompu par une panique de la foule intervenue suite à un court-circuit avec fumée et flamme dans la salle Banzoumana Sissoko. Malgré l’appel au calme de Tièblé Dramé pour rassurer les uns et les autres, la salle se vida de son contenu. Et cet incident a été interprété comme un sabotage de la part du régime d’IBK. Le meeting se termina par une interview improvisée dans la cour du Palais de la culture. Au cours de cet entretien, Soumaïla Cissé désigna Tièblé Dramé comme son directeur de campagne.

Siaka DOUMBIA

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