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Marche non autorisée de l’opposition : Quand une partie de l’opposition jette des badauds dans la rue
Publié le lundi 4 juin 2018  |  La Dépêche
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Samedi 2 juin a été une date qui restera pour longtemps dans les esprits de beaucoup de Maliens. L’opposition, ou du moins celle qui s’est entêtée à braver la loi, elle, s’en souviendra certainement pour toujours. Annoncée en grande pompe pour disent-ils protester contre la monopolisation de la chaine nationale ORTM par le régime en place, demander la tenue des élections libres, crédibles et transparentes, la marche avait été rejetée par les autorités en raison de l’Etat d’urgence qui prévaut dans le pays. Malgré le refus catégorique et logique des autorités, l’opposition dite républicaine s’est obstinée à tenir la marche quoi qu’il advienne. Alors s’en ait suivie une guerre médiatique et la mobilisation afin de paralyser la ville et faire valoir leurs exigences.



Pourquoi l’opposition tenait tant à cette marche surtout que toutes ses préoccupations soulevées ont été prises en compte par le gouvernement à travers ses services techniques. Cette marche était elle opportune ? Voilà des questions qui brulaient plusieurs lèvres en ce samedi presque noir. Le pays aurait pu connaitre le pire n’eut été la forte mobilisation des forces de l’ordre, et leur professionnalisme exemplaire.

Qu’est ce qui peut bien justifier une marche d’une telle envergure pendant que le pays est en guerre contre le terrorisme ? Pourtant, pendant qu’elle mettait son plan de manifestation, les services de renseignement malien en collaboration avec ceux du Burkina sont d’ailleurs parvenus à neutraliser le chef terroriste de l’axe de Douentza. Ce dernier aurait même avoué avoir planifié une attaque dans le centre et réveiller la cellule dormante de la capitale. Au lieu de féliciter le gouvernement pour cette action salvatrice, l’opposition a préféré continuer sa campagne de dénigrement.

Quel régime aussi inconscient soit-il autoriserait une marche d’une telle envergure sur sol sachant l’existence de toutes ces menaces. Des faits pourtant simples qu’une certaine élite malienne peine à comprendre. Pourtant, personne ne gagnerait à ce que le Mali retourne dans les années 1991, comme le voudraient des agitateurs comme Tieble Dramé toujours nostalgiques de cette époque oubliant que les choses ont changé et le monde a beaucoup évolué.

La marche comme prévue a été maintenue mais à quel prix ? Un véritable bras de fer avec les forces de l’ordre.

Pourtant cette force devrait être soutenue et accompagnée par sa population pour mener à bien la mission régalienne et surtout sa lutte contre le terrorisme. Braver la loi de son propre pays est tout simplement irresponsable.

Après un temps de répit, une nouvelle marche est programmée pour ce vendredi et tout porte à croire que l’opposition cherche à installer un climat insurrectionnel dans le pays à travers des marches afin d’accéder au pouvoir. Elle n’épargne aucun moyen. De la délation à l’intox elle manipule à sa guise les populations qui sortent souvent sans savoir de quoi il s’agit. Comme si la déstabilisation du pays leur était profitable.

Amadingué SAGARA

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Récit d’ une journée mouvementée :

6h00: quelques membres de l’organisation de la marche défilent dans la cour du siège ADP Maliba.

6h 45 : l’honorable Amadou Thiam arrive au siège accompagné d’une forte délégation. Une dizaine d’agents de sécurité envahissent les lieux certains gardes corps portaient leurs armes.

7h45 Tieblé Drambé arrive sur les lieux et s’installe dans la loge des leaders de la marche.

Les marcheurs arrivent en groupe, chacun sous les couleurs de son parti ou mouvement. On pouvait lire sur les tee-shirts : « Libérez l’ORTM ! Nous voulons des élections transparentes, Boua ka bla » etc.

Un peu plus tôt, au carrefour des jeunes, la police disperse les marcheurs attroupés là-bas selon les consignes reçues. . La plupart trouvent refuge directement le siège de l’ADP avec à leur tête Tièble Dramé.

8h30 plus de place à l’ADP-Maliba. Les manifestants sont arrêtés de partout. La plupart des leaders sont déjà sur place. Le programme se dessine. Le jeunes décident de mettre les leaders en tête de la marche pour dissuader les forces de l’ordre.

Dans le bruit qui se confond au klaxon des véhicules, des grossièretés sont lancées à l’endroit des autorités. Certains marcheurs jurent de se transformer en vampire si leur leader est touché par des forces de l’ordre.

10 h, vers le carrefour des jeunes, un bras de fer s’engage entre forces de l’ordre et manifestants. On annonce des blessés graves.

Au niveau du siège de l’ADP les marcheurs tentent de forcer la marche. Certains leaders comme Dramé tentent de convaincre les manifestants. Jet de gaz lacrymogène. Sauve qui peut dans la nature. Plusieurs journalistes piétinés et gazé avec les manifestants.

Vers 11 heures, les marcheurs se replient sur leur base. Le blocus s’installe autour de la forteresse. Puis deuxième tentative. Tieblé Dramé sort quelque chose de sa poche et tends à Soumaila Cissé. Celui-ci le prend. Quelques minutes après, il brandit des cartouches de balles devant les caméras du monde.

Vers 12 h de fortes rumeurs courent la ville. Utilisation de balles réelles, tabassages Etienne Fakaba Sissoko est annoncé comme étant dans le coma. Plus tard, on parle de coma partiel, une nouvelle expression inventée pour la circonstance.etc.

Par ailleurs le reste de la ville ne sent rien ou presque. La circulation est fluide et la vie à Bamako suit son cours normal.

Quelques uns s’interrogent sur l’absence de Ras bath, qui en principe devrait être à la tête de la marche mais aucune réponse fiable. Il a simplement disparu de la circulation. Lui comme d’autres fanfarons de sa bande d’ailleurs.

Une réunion de crise se tient au siège de ADP. Vers 14h le blocus est levé. La marche venait d’être avortée.

Les leaders s’organisent pour rendre visite aux quelques blessés de la manifestation à l’hôpital Gabriel Touré. Ils découvrent honteusement leur mensonge sur l’usage des armes à feu et les tirs à balles réelles. Parmi les blessés aucun n’avait heureusement été touché par un quelconque projectile. Tous ont reçu des coups de matraque et de brodequins parfois aux fesses. Igor Diarra et Etienne Fakaba peuvent bien expliquer les douleurs sur les fessiers et les crânes. Quant à Tièbilé Dramé, tout le monde a découvert son talent d’athlète dans une vidéo qui le montre dans un sprint olympique abandonnant sur place un jeune à terre. On apprend après que celui là a même fini premier de la course malgré le coup qu’il avait reçu.

Amadingué SAGARA
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