Essoufflé avant même le début de la campagne électorale, l’ancien ministre et ancien ambassadeur, Boubacar Karamoko Coulibaly, perd la guerre des nerfs. Son discours va-t-en guerre ne fait honneur à personne et en dit long sur son niveau d’intelligence. Des publications de ce membre influent de l’Union pour la République, (l’URD), Boubacar Karamoko Coulibaly, prêchant la mauvaise parole, intriguent tous les êtres épris de paix.
Dans son poste de la semaine dernière, M. Coulibaly s’octroie en effet la victoire d’un match qui ne s’est pas encore joué. A l’allure de la radio « mille collines » au Rwanda, le message de cet ancien ministre, aussi haineux que vulgaire, appelle à la violence post-électorale. Extériorisant sa cruauté, il déclare : « savoir renoncer est aussi un geste de noblesse, de grandeur. Mais également de respect vis-à-vis d’un peuple que l’on a désespéré de son fait durant cinq bonnes années.
Mais un avertissement sans frais à tous ceux de son camp et aux acteurs autoproclamés de l’ombre, aucun passage en force ne sera toléré. Les crocs de bouchers et les machettes sont aussi familiers au peuple malien du pays réel». Comme si cela ne suffisait pas, ce pseudo homme de droit poursuivra avec des menaces qu’il faut prendre très au sérieux.
«Que l’on tente seulement de nous voler encore notre victoire et cette fois, l’on verra ce que l’on verra et, ce dont le peuple peut être capable pour sa survie», met-il en garde, estimant que la candidature du président de la République est inopportune et incongru.
Me Coulibaly, prenez de la hauteur ! Ne crions pas victoire avant le match. Personne n’est encore victorieux. Mieux que cela, personne n’utilisera des machettes ou des crocs bouchers ni pour toi ni pour ton candidat, encore moins pour qui que ce soit. Les commentaires qui ont suivi cette publication sur votre page facebook en attestent. En votre qualité d’homme de droit, inutile de vous rappeler que les contestations nées d’une élection ne se règlent pas avec les crocs de bouchers ou les machettes.
D’habitude, ce sont les juridictions compétentes qui tranchent ces genres de question. Sauf s’il y a exception en la matière cette année de votre côté. En plus, c’est le silence coupable de son parti (URD), jusque-là très respecté, qui est le plus aberrant dans cette affaire. Même si l’âge de Me Coulibaly voudrait qu’on lui accorde la présomption de la maturité, et que ses publications sur les réseaux sociaux n’engagent nullement son parti, en vrai démocrate, l’URD aurait du condamner ce message d’incitation à la violence.