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Les malades du carême !
Publié le lundi 4 juin 2018  |  Le Pays
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Le mois de carême constitue aux yeux des musulmans un mois sacré. Durant ce mois, ils jeûnent, demandent le pardon de Dieu, s’entraident. Le jeûne étant une obligation pour chaque musulman réunissant les conditions favorables pour le faire, les malades se multiplient durant ce temps.

Le mois de carême est un mois béni pour les uns, de malheur pour les autres. Le jeûne fait partie intégrante du comportement d’un musulman, c’est une obligation pour lui. En tout cas pour tous ceux ayant la possibilité et pouvant le faire « sans grande difficulté ».

Sachant qu’il n’est nullement une obligation pour les personnes atteintes de maladies de jeûner, beaucoup sont ceux qui se déclarent malades pendant ce mois. Durant les autres onze mois de l’année, pas de patients. Tout le monde est sain et sauf, mange tous ensemble. Il n’est fait cas d’aucune maladie, d’aucune difficulté. Mais attendons que ce mois arrive. On est déçu. L’humanité nous déçoit. Nous avons l’impression que tous les habitants vont bientôt disparaitre, car en général on se désespère vite vis-à-vis d’un malade. Les malades sont plus nombreux que les personnes saines.

S’agit-il de maladies réelles ? Seuls les médecins sont habilités à déconseiller, après consultation, un malade à jeûner. Mais chez nous, partir à l’hôpital est un luxe du moins tant que nous ne sommes pas alités. L’hôpital est le dernier recours. Les médecins sont investis d’un pouvoir divin dans cette société malienne. Ils sont habilités à maintenir les mourants en vie. Les simples consultations sont à nos yeux du gaspillage. Chacun devient son propre médecin et s’octroie la possibilité de jeûner ou de ne pas jeûner.

Ces malades du carême ne sont que des gueulards de maux dont ils souffrent aucunement. Ils cherchent des justificatifs à leur refus d’accomplir ce devoir religieux. Ils pensent tromper ainsi la vigilance des hommes sans savoir que celle de leur créateur ne se trompe jamais. Les malades ne sont pas exigés à jeûner. Ils bénéficient ainsi du même statut que les enfants dans leur famille. Ils partagent les mêmes repas que ces derniers.

Ces malades fictifs doivent arriver à la compréhension qu’ils ne jeûnent que pour eux-mêmes. Ils doivent arriver à la compréhension de tous les bienfaits du jeûne pour un musulman. La religion n’est pas sur les lèvres, mais plutôt dans le cœur. La plupart de ces malades du carême sont des gens qui prient seulement avec les autres. Ils n’ont que la religion sur les lèvres, mais jamais dans le cœur. Ce sont des gens qui ne cessent de se leurrer.

Fousseni TOGOLA
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