Comme l’argent, les fins de mandat présidentiel n’aiment pas le bruit. L’ancien président Amadou Toumani Touré en a été victime. Il était à deux mois de la fin de son mandat quand il a été chassé de Koulouba par une vulgaire émeute de Kati. Les mêmes signes refont surface avec la marche de l’Opposition démocratique et républicaine du 02 juin.
Une marche pacifique dans un Etat démocratique est un droit légitime. Juste sa notification avant date est exigée à l’autorité légitime et la responsabilité des dommages qui en résultent incombe à ses initiateurs. Le pouvoir en place, en s’opposant à la marche du 2 juin 2018, a juste paniqué. Il le paye cash d’ailleurs. Car, la marche du 2 juin, bien que ratée sous l’effet des gaz lacrymogènes, fera son lot de mécontents en cette veille d’élection présidentielle. Des innocents ont fait les frais. Et ce n’est pas sans conséquence.
Quant à l’autre camp, celui des marcheurs, qui regroupe des potentiels prétendants au fauteuil présidentiel, il n’a pas donné, non plus, le bon exemple pour avoir minimisé les conséquences et la portée de sa désobéissance à l’autorité de l’Etat. En optant pour le forcing en présence d’autres alternatives que la marche, il a pris le risque de voir du tort causé à des civils et des innocents. Le résultat est là, regrettable ! Et tous les protagonistes sont coupables.
Quant à l’élection, c’est la panique dans les deux camps, sans plaisanterie !