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La solution à la crise malienne est d’abord endogène
Publié le mardi 5 juin 2018  |  Le challenger
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Dans le cadre de la journée mondiale du maintien de la paix, le Secrétaire général des Nations-Unies a effectué, le mardi 29 mai 2018, une visite de solidarité et d’encouragement aux casques bleus de la MINUSMA. A cette occasion, Antonio Guterres a dressé un bilan d’échec de la mission des casques bleus en Centrafrique, en République Démocratique du Congo, au Mali et au Soudan du Sud. Des casques bleus qui, de son propre aveu, n’arrivent pas à consolider la paix, la stabilisation des différents pays pour permettre une transition démocratique.

Parallèlement, le G5 Sahel, force mutuelle du Burkina Faso, du Mali, du Mauritanie, du Niger et du Tchad, évolue dans ces pays du Sahel pour lutter contre le terrorisme et le crime transfrontalier, en vue d’instaurer et de consolider la paix dans la zone ouest-africaine. Mas cette force peine à fonctionner pour pleinement remplir sa mission. Raison invoquée, le manque de financement et de logistique. Ce qui pousse les pays du G5 Sahel à tendre la main aux puissances occidentales et à l’ONU, pour leur permettre d’atteindre leurs objectifs militaires.

Aux fins de boucler le financement du G5 Sahel, le Secrétaire Général des Nations-Unies, lors de sa visite, recommande ainsi à la communauté internationale de fournir tout son appui, notamment pour permettre à ces pays, sous menace terroriste, de se développer. Sa conviction étant que « La paix au Mali, est un facteur de sécurité à l’échelle globale » et qu’ « Il n’y a pas de paix sans développement, ni développement sans paix ». Ce qui est un aphorisme largement partagé.

Mais cette recherche de paix et de développement, dans un pays donné, ne peut s’obtenir d’un coup de bâton magique venant de l’extérieur, elle dépend substantiellement de facteurs endogènes. Ce qui implique que, dans le cas du Mali, l’Etat doit agir d’abord sur les facteurs endogènes, même si l’extérieur joue sa partition. Il doit permettre un débat inclusif de tous les fils du pays, pour se mettre d’accord sur les problèmes fondamentaux.

Ce qui voudrait dire que l’on doit cesser de se cacher la face et dénoncer l’accord signé entre l’Etat et les rebelles du nord, issu du processus d’Alger. Pour la simple raison qu’il n’a jamais pu être appliqué après trois ans d’existence. Par conséquent, la crise multidimensionnelle de notre pays reste une problématique majeure. Il ne faut pas avoir le complexe de se remettre en cause, pour retrouver un meilleur accord qui ne soit plus imposé par les puissances extérieures.

Gaoussou Madani Traoré

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