Au Mali, un peu moins de la moitié des cartes d’électeurs sont arrivées à Bamako mardi 5 juin. En provenance de France, puisque c’est l’imprimerie nationale française qui a remporté le marché. Le premier lot sera acheminé vers les régions les plus éloignées de la capitale. Précisément vers la région de Gao, Toumbouctou, Kidal, au nord, Kayes à l’ouest, Mopti et une partie de la région de Ségou au centre. L’autre moitié des cartes, pour les régions proches de Bamako devrait arriver dans une semaine. Ce nouveau document électoral viendra remplacer la carte Nina, la carte d’identification nationale qui avait servi pour le vote en 2013 lors de la dernière présidentielle.
Sur les palettes à l’aéroport, 3,9 millions de cartes d’électeurs neuves attendent d’être envoyées dans les régions. Des documents « infalsifiables » qui succèdent à la carte Nina, explique le ministre de l’Administration territoriale : « Qu'est-ce qu'elles ont de plus ? Ces cartes d'électeur vous donnent votre centre de vote, votre numéro de bureau de vote, et elles sont biométriques, c'est-à-dire que l'on peut vous reconnaître avec votre photo d'identité. »
Mais l'ancienne carte Nina pourra encore servir pour voter « en cas de force majeure », selon la nouvelle loi électorale, adoptée en avril 2018. « Qu’est-ce que la force majeure ? Seul le ministre est habilité à la définir sans obligation de concerter les autres partis politiques » indique Malik Touré président d’honneur de l’URD. Ce principal parti d’opposition qui a décliné l’invitation ce mardi.
Yéléma, un autre mouvement politique, l’un des rares représentés à la cérémonie, pose la question de l’acheminement des cartes. « Il y a aujourd'hui une grande partie du territoire où il n'y a pas d'administration, où il est impossible de se déplacer, où les gouverneurs ont pris des décisions d'interdiction de se déplacer sur des motos et également sur des véhicules double cabines pick-up. »... suite de l'article sur RFI